Brevet : le terme sonne maintenant naturellement avec « guerre » tant il a été utilisé de fois pour parler des batailles en justice dans lesquelles s'affrontent les constructeurs. Le fameux Samsung vs Apple qui a commencé dès 2011 n'a été que l'une des plus sanglantes escarmouches. Traditionnellement pourtant, un brevet est censé être une manière pour un constructeur de revendiquer la paternité d'une innovation. Il sert à protéger l'idée avant qu'elle ne devienne une réalité, en somme. Utilisé ainsi, le brevet a un sens très honorable... qui cache parfois quelques surprises.
Tenez, prenez par exemple ce brevet que Motorola vient de déposer. A quoi correspond-t-il ? Il s'agit d'un objet que l'on avait pu simplement imaginer dans des cauchemars à base de technologies numériques. Imaginez un tatouage, sur votre gorge, qui serait équipé de circuits électriques. Bien. Cet appareil permettrait de capter votre voix au plus proche de l'émetteur, sans le moindre bruit de fond, puisqu'il serait directement au contact de votre caisse de résonance personnelle. Il serait équipé d'une antenne, d'un micro de senseurs et d'un écran que vous ne pourrez jamais voir à moins d'avoir aussi un miroir de poche sur vous.
Cela dit, Motorola va plus loin et imagine que son tatouage du futur pourrait aussi servir à détecter les mensonges. Oui, vous avez bien lu : il pourrait entendre et analyser avec précision les intonationes de la voix et ainsi savoir si, oui ou non, l'émetteur est en train de mentir ou de dire la vérité. Evidemment, aucune date de sortie n'a été communiquée par l'entreprise et l'on se demande bien, après un scandale comme celui de Prism, comment elle va pouvoir faire passer l'idée d'un mouchard en communication directe avec l'épiderme. Comment pourrait-on garantir la vie privée de l'utilisateur ? Et l'on se souvient finalement que Motorola, c'est Google, et tout prend du sens.