Alcatel OneTouch a réalisé un véritable tour de force en 2013. Quelques mois lui ont suffi à se refaire un nom sur le marché français, celui qui était autrefois le sien mais qu'il a pourtant délaissé pendant plusieurs années suite au rachat par le groupe chinois TCL. Le lancement de la 4G a joué un rôle prépondérant dans son retour triomphant, porté par un Idol S arrivé à point nommé. Ce n'est pas Bouygues Telecom qui dira le contraire, l'opérateur l'ayant adopté en espérant que son prix lui permettrait d'étendre rapidement son parc de clients 4G. Les circonstances sont moins favorables pour le lancement de l'Idol 2S.
Nous sommes en 2014. La zone de couverture 4G s'est étendue, tout comme l'offre de smartphones compatibles. L'Idol 2S ne pourra plus compter sur son prix pour séduire car, à environ 250 ?, il est désormais loin d'être le plus abordable des smartphones 4G. Espérons alors qu'il dispose d'autres atouts. C'est évidemment ce que nous allons tenter de découvrir, mais revenons tout d'abord sur ses principales caractéristiques techniques :
- Android 4.3 Jelly Bean
- Ecran HD (1280 x 720 pixels) de 5 pouces
- Processeur quad-core Snapdragon 400 1,2 GHz
- GPU Adreno 305
- 1 Go de RAM
- 8 Go de mémoire interne (+ microSD)
- APN 8 mégapixels avec Flash LED
- Webcam 1,3 mégapixels
- Connectivités 4G / Wi-Fi 802.11 b/g/n / Bluetooth 4.0
- Batterie 2150 mAh
- Dimensions : 136,5 x 69,7 x 7,45 mm
- Poids : 126 grammes
Gabarit sous contrôle
S'il y a bien une chose qu'Alcatel OneTouch a compris, c'est que l'enveloppe est tout aussi importante que son contenu pour se démarquer de la concurrence. L'Idol 2S est un très joli produit et profite de finitions exemplaires. Alors que ses coloris (gris, blanc et chocolat) lui apportent sobriété et élégance, l'effet métal brossé appliqué au châssis (en plastique) couplé aux grilles de haut-parleur dessinées sur la tranche inférieure, légèrement biseautée, lui apportent juste ce qu'il faut de sophistication.
La compacité est un autre de ses atouts. Il n'y a pas, ou peu, d'espace perdu autour de l'écran. Les bordures latérales sont quasiment inexistantes. La bordure supérieure accueille l'habituel haut-parleur, la webcam et différents capteurs. Quant à la bordure inférieure, elle est tout juste assez large pour accueillir les boutons de navigation Android. L'Idol 2S est également très fin et léger : 7,4 mm pour 126 grammes.
Malgré cela, le constructeur est parvenu à intégrer un haut-parleur dans la tranche inférieure, avec une sortie de chaque côté du port microUSB. La prise jack occupe la tranche supérieure. Les boutons d'alimentation et du volume, la tranche droite. Et les trappes microSIM et microSD, la tranche gauche. Le capot n'est donc pas amovible. Soulignons en revanche que l'appareil photo principal casse la ligne du smartphone puisqu'il ressort légèrement à l'arrière. Pas de quoi gêner la prise en main, tout bonnement parfaite.
Un écran taillé pour le multimédia
A l'allumage, l'Idol 2S dévoile un beau et large écran de 5 pouces. Si Alcatel OneTouch s'est contenté d'une définition HD, la résolution reste très acceptable à 293 points par pouce. Les couleurs sont chaleureuses et réhaussées par une bonne luminosité. Les angles de vision sont larges. Du joli travail.
Une surcouche toujours discrète, mais sur la bonne voie
Android 4.3 Jelly Bean se présente donc sous son meilleur jour, même si nous aurions préféré retrouver la dernière version. Une mise à jour vers KitKat est cependant prévue. L'OS est accompagné d'une surcouche discrète, laquelle apporte un peu de couleurs dans le centre de notifications (qui reste classique, avec les habituels réglages rapides), ajoute quelques widgets et modifie deux panneaux du bureau. L'un est intégralement occupé par un cadre où seront affichées les photos de son choix. L'autre permet d'ajouter des widgets au-delà de la limite de l'écran. Il sera possible de les visualiser en balayant de haut en bas.
La navigation est autrement classique, ou presque puisqu'un raccourci vers la liste des applications a été dissimulé derrière une commande gestuelle. Il suffit de balayer l'écran vers le haut depuis l'écran d'accueil, ce qui ne marche évidemment pas sur le panneau à rallonge. Enfin, une option intéressante fait également son apparition : Démarrage rapide. Comme son nom l'indique, elle permet de raccourcir les temps d'allumage une fois activée.
Du prêt-à-l'emploi
Sans dénaturer Android, Alcatel OneTouch parvient finalement à offrir une surcouche agréable et pleine de bonnes idées pour améliorer l'expérience utilisateur. Il complète également la suite logicielle de Google avec quelques outils pratiques et de nombreuses applications telles qu'Adobe Reader et OfficeSuite pour la productivité, Facebook, Twitter et Viber pour communiquer et échanger, Dropbox pour le stockage en ligne et même plusieurs jeux Gameloft (en démo). Bref, l'Idol 2S est prêt à l'emploi au sortir de la boîte et certains apprécieront sans doute. Le Play Store est évidemment présent pour en télécharger de nouvelles.
Parmi les outils, Smart Suite (à gauche) permet au smartphone de communiquer
avec un ordinateur et Partage mutimédia (au centre), de partager du contenu
ur un réseau WiFi.
Des performances moyennes pour le prix
Comme son prédécesseur, l'Idol 2S repose sur un Snapdragon 400 fourni par Qualcomm. Il s'agit cependant d'une version différente, intégrant un CPU à quatre coeurs. L'Adreno 305 est évidemment conservé, comme le modem 4G. Il est toujours accompagné par 1 Go de RAM alors que la capacité de stockage a été doublée pour atteindre 8 Go (5 réellement disponibles pour l'utilisateur).
L'Adreno 305 fait la force du Snapdragon 400, comme le montrent
es scores obtenus sur AnTuTu et 3Dmark.
Une configuration somme toute modeste aujourd'hui, mais suffisante pour assurer réactivité et fluidité au système et offrir une bonne dose de divertissement. L'écran de bonne facture et la sortie audio soignée permettront de profiter pleinement des fichiers audio et vidéo (jusqu'en HD 1080p pour le MP4, alors que le MKV est toujours plus délicat), des jeux (2D et 3D, comme Dead Trigger 2) et du navigateur internet.
Service minimum en photo
Pour la photo, Alcatel OneTouch s'est contenté d'un capteur principal de 8 mégapixels. Très certainement le même que sur le premier Idol S. L'application dédiée a cependant évolué. Quelques « options avancées » ont été intégrées et inclut le réglage ISO et l'exposition. Nous y retrouvons toujours plusieurs modes (HDR, Panoramique, Nuit, Sport, Sourire) ainsi que plusieurs options pour déclencher la prise de vues : tactile, bouton virtuel ou bouton physique (avec les touches du volume). De quoi contenter, théoriquement, l'utilisateur lambda.
A la sortie, les clichés sont dans la bonne moyenne. Les puristes apprécieront le rendu de couleurs réalistes, voire ternes selon les situations, plutôt que trop saturées. Le niveau de détail est plutôt correct, lorsque les conditions de luminosité sont bonnes évidemment. La qualité diminue avec l'éclairage et le flash ne se révèle pas d'une grande utilité. Soulignons qu'un éditeur très complet est fourni et permettra notamment d'ajouter un effet bokeh. De quoi s'amuser avec ses prises de vue avant de les partager sur les réseaux sociaux.
Photo prise avec l'Alcatel OneTouch Idol 2S
Pas assez compétitif
Avec l'Idol 2S, Alcatel OneTouch propose un smartphone polyvalent. Agréable à l'oeil avec son design soigné, il l'est tout autant à utiliser grâce à son gabarit maîtrisé, sa surcouche logicielle légère mais plaisante et astucieuse et ses performances satisfaisantes. Reste son prix, peut-être un peu élevé.
La concurrence est rude sur le segment des smartphones 4G abordables. Le Grand S Flex de ZTE offre des prestations similaires pour près de 100 ? de moins, tout comme le SoshPhone 4G. Sans oublier le WAX de Wiko et le Moto G 4G, également disponibles sous la barre des 200 ?. Le choix s'annonce difficile.