Pourtant la RATP faisait figure de pionnier, puisqu'il est possible d'utiliser son mobile dans le métro parisien depuis une dizaine d'années, avec un réseau bien développé en 2,5G (EDGE). Les opérateurs mobiles paient une redevance à la RATP et aimeraient passer le réseau en 3G. Mais la RATP impose une augmentation de cette redevance, ce dont ne veulent pas entendre parler les opérateurs, comme nous le rapporte le quotidien Les Echos.
Résultat, le dossier est bloqué. "Il y a dix ans, la moitié de la population seulement avait un mobile. Aujourd'hui, le taux d'équipement est de 120 % en Ile-de-France", souligne au quotidien, Marie-Catherine Lecoufle de la RATP, pour justifier les exigences de la régie.
Free Mobile comme joker ?
"Nous avons 5 millions de voyageurs par jour, dont le tiers réalisent 2 actes téléphoniques - SMS, appel... - à chaque trajet. On ne peut pas exiger de poser ses antennes chez nous comme s'il s'agissait d'un toit ou d'un château d'eau au fin fond de la Beauce !", s'exclame-t-elle.
Face au mécontentement des opérateurs, la RATP envisage de plus en plus une solution alternative qui passerait par Free Mobile moyennant un accord au prix fort, mais grâce auquel l'opérateur pourrait ensuite facturer à son tour un service 3G à ses concurrents.
Autre piste, la régie pourrait également opter pour le déploiement d'un réseau Wi-Fi souterrain en son nom. Une solution plus économique pour la RATP qui pourrait offrir ce service gratuitement et en tirer des revenus publicitaires en faisant transiter les communications par son portail Internet.