Tout savoir sur : BlackBerry aurait pu être racheté par Lenovo : le gouvernement canadien aurait refusé
On le sait : BlackBerry ne se porte pas bien et a sérieusement besoin d'une piqûre d'adrénaline pour reprendre du poil de la bête. Il était question longtemps d'un rachat partiel ou total de la compagnie canadienne par une autre société ou un investisseur providentiel. Parmi les clients potentiels se trouvait le Chinois Lenovo, lui, en grande forme, aussi bien du côté de l'informatique que de la téléphonie. Le deal aurait pu être conclu assez rapidement et les promesses du géant chinois semblaient fermes.
C'est le gouvernement canadien et non pas la société BlackBerry qui aurait rejeté l'offre. Pour quelle raison un gouvernement pourrait-il s'immiscer dans les affaires privées des constructeurs ? Eh bien c'est assez simple : le gouvernement canadien aurait empêché la vente à une société chinoise, précisément parce qu'elle était chinoise. Il aurait annoncé qu'il ne souhaitait pas qu'une compagnie chinoise possède une entreprise canadienne qui avait des billes sur le réseau interne de télécommunications. En d'autres termes, le gouvernement craignait des backdoors, des logiciels espions, ou la porte ouverte aux services secrets de l'Empire du Milieu.
BlackBerry était prêt, d'après des sources, à se vendre pour plusieurs milliards de dollars, mais c'était un trop grand risque pour le gouvernement canadien qui est entièrement équipé chez le fournisseur. Aux abois, la société aurait dû prendre trop de temps pour vérifier qu'il n'y avait pas d'entourloupe derrière cet accord et aurait dû mettre en place des processus de contrôles bien plus stricts, avec des ressources supplémentaires qu'elle n'a naturellement pas. Le choix a dû être difficile, mais la prudence paiera peut-être, dans un monde où les scandales liés à la surveillance des télécommunications se succèdent.