Tout savoir sur : nVidia Tegra K1 : un chipset mobile 64 bits doté d'une puce graphique de PC
192 coeurs graphiques dans un chipset destiné à faire tourner Android : voilà la promesse du Tegra K1, présenté dans la nuit de dimanche à lundi à Las Vegas, en marge du CES. Un K1 qui se veut être plus qu'une simple évolution du Tegra 4, présenté l'année dernière, puisqu'elle unifiera quasiment le monde des PC et d'Android en proposant des technologies similaires.
Un processeur graphique de PC
À commencer par Kepler, les coeurs graphiques qui animent aujourd'hui les cartes GeForce pour ordinateur sous Windows. Et qui dit Kepler, dit également CUDA et Direct X11. Le second est la plate-forme de développement créée par Microsoft, tandis que la première est une technologie maison servant à utiliser la puissance du GPU en lieu et place du CPU. Ainsi, les calculs sont réalisés non plus par deux, quatre ou huit coeurs, mais par 192. Avec CUDA, la bataille du nombre de coeurs dans le processeur devient, théoriquement, caduque. Encore faut-il que les applications et le système d'exploitation suivent. Car l'atout de CUDA n'existe que si les développeurs l'utilisent. Ce qui est encore assez rare...
Un chipset compatible 4K
Autre atout de K1 : puisque ce chipset est très proche d'une configuration de PC, les moteurs graphiques de jeux seront plus faciles à porter. Epic Games annonce que la quatrième version de son Unreal Engine va être portée sur K1. Ce qui promet de très beaux jeux sur Android. Enfin, nVidia annonce que son chipset est nativement compatible avec le 4K. Actuellement, nous évoquons le lancement des premiers mobiles 2K. Il parait évident que les tablettes, elles, passeront rapidement au 4K.
Une version 64 bits
K1 existera en deux versions, toutes deux équipées du GPU avec 192 coeurs Kepler. La première sera composée d'un processeur quad-core Cortex A15 reposant sur une architecture 32 bits et cadencé à 2,3 GHz maximum. Une configuration très proche du Snapdragon 800 de Qualcomm. Seconde mouture ne sera que dual-core. Mais chaque coeur, des Denver (développé en interne chez nVidia) cadencés à 2,5 GHz maximum, reposera sur une architecture 64 bits. nVidia officialise donc son passage au 64 bits avant même Qualcomm ou MediaTek (leurs annonces respectives sur le haut de gamme sont attendues entre le CES et le MWC). Voilà qui devrait relancer l'intérêt des fabricants de mobiles et de tablettes pour la marque au Caméléon. Reste cependant plusieurs questions. Quelles sont les performances réelles de ces puces ? Quelle est leur consommation énergétique, compte tenu de la présence des processeurs graphiques Kepler ? Et bien sûr combien coûteront-ils ? Car le Tegra 4, très performant et très gourmand, a aussi été boudé à cause de son prix, peu compétitif.