Il y a deux jours, nous rapportions que Google Glass entrait dans une nouvelle phase de son développement. Le programme Explorers « alpha » (qui s’appuyait sur un système d’invitations fermées) a laissé sa place au programme « beta » ouvert où tout un chacun est en mesure d’acheter une paire de lunettes connectées. Voilà un signe qui ne trompe donc pas : la phase préliminaire technique est terminée.
Autre signe qui ne trompe pas : la nomination d’une nouvelle patronne pour diriger les prochaines phases de développement. Et le profil choisi par Larry Page n’est pas anodin. Il a ciblé une personne qui sera en mesure de trouver le bon équilibre entre le produit, la technologie, le discours marketing et le positionnement commercial.
Un profil moins technophile, plus marketing
Elle s’appelle Ivy Ross. Elle est experte en design et en marketing. Elle a travaillé chez Mattel, Disney, Art.com, Calvin Klein, Swatch ou Gap. Et elle prendra son poste dès lundi matin à Mountain View, comme elle l'indique dans un post sur le compte Google Plus des Glass. Elle avoue ne pas être extrêmement familière de Google Glass, mais elle apprend vite. Et surtout elle se pose des questions qui n’intéressent pas spécifiquement les technophiles, mais les consommateurs lambda.
Comment faire pour que les produits technologiques améliorent notre perception de la vie réelle ? Comment même concilier la vie réelle et les accessoires high-tech qui ont tendance à nous en séparer (il suffit de voir à quel point nous sommes tous rivés à nos smartphones...) ?
Une directrice pour rendre les Glass plus commercialisables
Ivy Ross n’est donc pas un Hugo Barra ou Sundar Pichai. Et pour une paire de lunettes, car c’est de cela dont il s’agit, c’est certainement le plus important. Car la nouvelle phase de développement de Google Glass doit amener ces dernières à devenir un produit commercialisable. Ivy Ross devra donc certainement imaginer le nouveau design des Google Glass, le message marketing à véhiculer et positionnement économique.
Car aujourd’hui, ces trois points sont loin d’être résolus. Le petit boîtier qui renferme toute la technologie des Google Glass n’est pas esthétique, contrairement à certaines montures plutôt sympas. La paire de lunettes est aujourd’hui commercialisée au prix de 1500 dollars, ce qui est excessivement cher pour un produit grand public, et surtout pour un « simple » accessoire de téléphone. Et les Américains montrent qu’ils sont inquiets pour le respect de leur vie privée, déjà mis à mal par les réseaux sociaux. Ivy Ross a donc du pain sur planche.