Tout savoir sur : Guerre des brevets : Samsung et Apple enterrent le tomahawk ?
- Allez, sans rancune. On reste amis ?
- OK, on reste amis !
Voici en résumé ce qu’il se trame aujourd’hui entre les deux leaders mondiaux de la téléphonie mobile, Apple et Samsung. Selon des sources proches des négociations, citées par le quotidien Korea Times, les deux anciens adversaires travailleraient à trouver un terrain d’entente pour mettre fin à la « guerre des brevets » qui dure déjà depuis plusieurs années et qui, au final, ne rapporte ni à l’un, ni à l’autre. Cela veut dire abandonner la majorité des charges et des appels en cours.
De l'argent dépensé pour rien !
Les dommages et intérêts pour chacune des deux parties n’ont qu’une valeur symbolique comparée à l’argent gaspillé en procédure, en avocat et en temps investi. En clair, ce n’est pas lucratif. D’autant que ni Apple, ni Samsung n’ont réussi à faire interdire la vente des produits adverses sur un marché clé. Et les terminaux visés étaient généralement d’une, deux voire trois générations précédentes. Bref, c’était inutile. La source du Korea Times indique que les deux parties ont adopté une posture plus pragmatique et souhaitent vraiment trouver un accord.
Car, pendant ce temps-là, l’énergie déployée en procès aurait pu servir à l’un comme à l’autre pour lutter contre la concurrence chinoise, laquelle se trouve être plus réactive non seulement sur leur marché domestique à la croissance galopante, mais également à l’international. Il faut donc revenir à l’essentiel : créer des produits.
Apple renouerait avec les divisions composant de Samsung
Toujours selon le Korea Times, Apple souhaiterait continuer à utiliser le savoir-faire de Samsung en terme de processeur et d’écran tactile. Au premier trimestre 2014, Apple est resté l’un des trois principaux clients de Samsung Display qui fournissait les dalles pour les iPad. L’intérêt d’Apple pour Samsung toucherait également le segment des accessoires connectés, le géant coréen commençant à s’appuyer sur une bonne expertise industrielle.
Même si Steve Jobs doit se retourner dans sa tombe, le pragmatique Tim Cook voit aujourd’hui en Samsung un allié technologique, plutôt qu’un dangereux concurrent. D’abord parce que Samsung est lui-même affaibli sur la téléphonie mobile et les composants : les divisions dédiées perdent de l’argent. Et la concurrence chinoise est extrêmement pressante.
Ensuite, parce que les vrais concurrents d’Apple sont Google et Microsoft. Samsung, opportuniste sur les OS, souhaite se tourner vers les services et les applications pour créer de la valeur, comme le font les trois firmes américaines. D’où l’importance de Tizen, même si Samsung n’abandonnera pas tout de suite Android (ou même jamais vraiment). Dans ce contexte, Apple se montre moins vindicatif. D’où ce réchauffement politique.