Tout savoir sur : Vente de smartphones en Chine : Xiaomi devant Samsung ?
Il y a deux ans, le marché chinois était en construction et les fabricants locaux, Huawei, ZTE, Yulong et Lenovo pour ne citer que les principaux, luttaient avec Samsung pour éviter que ce dernier ne prennent trop de parts de marché. Le géant coréen, déjà leader mondial, était alors peut-être deuxième dans les classements chinois, mais était en progression. Irrémédiablement, il est passé en première position, inondant littéralement l?Empire du Milieu de ses smartphones aussi économiques que la concurrence locale. Aujourd?hui, la situation est totalement inversée.
Selon une étude de Canalys, Samsung serait de nouveau sur la deuxième marche du podium chinois pour le deuxième trimestre 2014. Et la lutte serait serrée pour la conserver. Le moindre faux pas et le leader mondial repasserait en quatrième position. Une situation triste, car elle révèle que Samsung n'est effectivement plus en progression sur la Chine, premier marché mondial en volume. Ce que le chiffre d'affaires de Samsung sur cette même période confirme.
Xiaomi passerait devant Samsung en volume
Qui est premier ? Xiaomi, avec près de 15 millions de mobiles vendus sur le deuxième trimestre et 14 % de parts de marché. Samsung se situe à plus d'un million et demi de pièces en arrière, avec 13,2 millions de mobiles (12 %). Lenovo suit à la troisième place, à 200 000 smartphones vendus en moins seulement, soit 13 millions de mobiles. La quatrième place est prise par Yulong à 12,7 millions de pièces. Yulong et Lenovo ont chacun 12 % de parts de marché. Loin derrière, Huawei aurait vendu 11,8 millions de smartphones entre avril et juin 2014, soit 11 % de parts de marché. Attention, il s'agit ici que de volume et non de valeur.
À eux cinq, ils cumulent 61 % du marché. Les autres constructeurs s'accaparent, ensemble, 39 % des ventes en Chine. Se trouvent dans cette masse des fabricants internationaux, comme Apple et HTC, en forte baisse selon Canalss, mais aussi ZTE, Oppo et TCL (Alcatel OneTouch).
Le résultat d'une stratégie centrée sur le volume
L'ascension irrésistible de Xiaomi, également crédité d'être au cinquième rang mondial selon Strategy Analytics, est évidemment favorisée par sa politique volumique, quitte à faire baisser la valeur des produits. Son dernier flagship haut de gamme, le Mi4 (équipé d'un Snapdragon 801, d'un écran Full HD de 5 pouces, de 3 Go de mémoire vive et d'une coque métallique) est vendu sous la barre des 300 euros en Chine. Cette politique participe évidemment à la démocratisation du smartphone dans l?Empire du Milieu. Mais elle concourt aussi à baisser les parts de marché des concurrents, locaux comme internationaux.
Selon une étude de Kantar Worldpanel datant de la fin du mois de juillet, les acheteurs d'un produit Xiaomi sont autant des primo-accédants (30 % ont acquis avec Xiaomi leurs premiers mobiles et 18 % avaient un feature phone Nokia) que des clients de la concurrence (50 % des acheteurs d'un Xiaomi, dont 17 % détenaient un Samsung et 21 % un smartphone d'un concurrent chinois présent dans le top 5).