Tout savoir sur : Sony développerait-il sa propre ROM Android ?
Depuis plusieurs jours, une rumeur court sur Sony Mobile. Le géant japonais, qui connaît de grandes difficultés financières, pourrait développer à moyen terme sa propre ROM customisée d’Android. C’est-à-dire qu’à l’instar d’Amazon, Sony reprendrait le noyau d’Android (lequel est open source) et l’habillerait comme bon lui semble. Cela nous ramènerait presque à l’époque du Xperia X10 et son élégante, mais lourde, interface. Cette rumeur émane des développeurs de l’Android Open Source Project sur lequel Sony a toujours été très actif. Il y a même posté une version « stock » d’Android pour tous ses smartphones.
Et si Sony développait sa propre ROM pour créer une console portable sous Android ?
Un intérêt économique plus qu'industriel
La rumeur a bien évidemment été démentie par Sony. Sur son blog dédié aux développeurs, le constructeur explique que les matériaux postés sont évidemment insuffisants pour créer une ROM complète. Mais le commentaire final jette le doute : « certains des commentaires faits à propos de cette idée sont intéressants ». Une fausse rumeur pourrait alors être à l’origine d’un vrai développement. Il ne manquerait pas grand-chose à Sony pour y parvenir : quelques applications de remplacement, une boutique applicative pour venir compléter Music Unlimited et Video Unilimited. Sony a déjà tous les contenus multimédias, une communauté de développeurs et un savoir-faire dans le jeu vidéo. Bref, les efforts à fournir seraient finalement minimes.
Liberté contre accompagnement
Il y a une grande différence entre les ROM customisées, comme Fire OS d’Amazon, MIUI de Xiaomi ou Nokia X de Microsoft, et les surcouches constructeur, comme TouchWiz, Optimus UI ou Xperia UI. Les premières sont des branches dissidentes du tronc principal estampillé Google. Elles ne seront pas certifiées Google Play et propose des boutiques alternatives pour apporter les applications compatibles Android. Les secondes sont des personnalisations d’Android « stock » et sont certifiées Google. Elles doivent faire apparaître les applications de la « Play Suite » (Gmail, Chrome, Play Store, Hangouts, etc.) sur l’écran d’accueil ou sur l’écran à côté. Et la customisation de l’interface est encadrée, voire même limitée.
Une vraie prise de risque
L’avantage d’Amazon par rapport à Samsung est simple : le premier fait ce qu’il veut, vend ce qu’il veut au prix qui lui convient, mais doit se charger de tout. Le second doit composer avec Google, mais s’appuie aussi sur ce partenaire pour mettre à jour l’OS et faire le lien avec les développeurs. Se lancer sans Google est une vraie prise de risque. Samsung est bien placé pour le savoir. Sony prendra-t-il ce risque ? Il en a les moyens et l'intérêt est considérable : intégration avec la PlayStation plus aboutie, vente de contenus sans intermédiaire ni concurrent préinstallé, maîtrise de l'écosystème, etc.. Encore faut-il convaincre les actionnaires et les consommateurs de suivre.