Xiaomi est le spécialiste des ventes flash à but marketing : les consommateurs se ruent pour acheter les quelques milliers d’exemplaires de son dernier smartphone, tandis que la marque chronomètre le temps nécessaire pour écouler le faible stock. Le Redmi 1S s’est ainsi écoulé en Inde à 60 000 exemplaires. Une belle preuve que Xiaomi est capable de haranguer les foules. Mais qu’en est-il quand il s’agit d’en vendre quelques millions ? Apple, son « modèle », peut y répondre.
Les opérateurs chinois prennent déjà les précommandes
Car, en Chine, le marché domestique de Xiaomi, la firme de Cupertino s’apprête à lancer ses deux nouveaux iPhone estampillés 6 et 6 Plus. La date de commercialisation officielle est le 17 octobre prochain, soit dans deux semaines. Un événement rendu possible grâce à la certification apportée par le gouvernement chinois à Apple en début de semaine et qui sera suivi par les trois principaux opérateurs chinois, China Mobile, China Telecom et China Unicom.
Dans une semaine, Apple démarrera sa campagne de précommande via l’Apple Store en ligne et ses boutiques physiques. Mais les opérateurs partenaires n’ont pas attendu cette date pour organiser leurs propres précommandes. Dès hier, les Chinois ont pu se déplacer chez leurs prestataires téléphoniques pour réserver leur iPhone. Et le succès semble avoir été au rendez-vous.
300 000 unités réservées par heure et par opérateur
Selon le portail Feng.com, le volume de précommande chez China Unicom atteignait les 600 000 unités en deux heures. Rapporté aux trois opérateurs sur une période de 6 heures, 2 millions de nouveaux iPhone ont trouvé preneurs. Soit la moitié des 4 millions de précommandes enregistrées en 24 heures par les premiers pays où ils étaient commercialisés. Une goutte d’eau comparée aux 1,2 milliard d’abonnés chinois. Il serait évidemment plus intéressant que la comparaison se fasse sur une même période. Mais cette première indication est révélatrice.
Elle montre à quel point la Chine est un marché important pour Apple. Et l’enjeu économique derrière la mise en attente de la certification chinoise qui était attendue bien avant par la firme de Cupertino qui comptait certainement inclure l’Empire du Milieu parmi les premiers marchés servis. Mais les tensions politiques entre Beijing et Washington ne favorisent pas la libre commercialisation des biens technologiques, iPhone compris.