Le rétrogaming, c’est top. Le jeu vidéo des années 80, 90 et 2000 a clairement une saveur différente des superproductions actuelles, telles que le nouvel Assassin’s Creed sorti aujourd’hui dans toutes les bonnes crèmeries vidéoludiques. Mais le rétrogaming a son inconvénient : difficile de se décider à ressortir la vieille Super Nintendo de la cave pour se faire une partie de Super Mario Kart. Les fans doivent donc s’adapter et faire tourner leurs jeux sur des terminaux plus actuels.
Android est évidemment la plate-forme la plus indiquée pour cela puisqu’elle compte les émulateurs de la grande majorité des consoles et ordinateurs, du MSX à la Dreamcast, en passant par les éternelles Super Nintendo et PlayStation. Pour cette dernière, l’une des références sur PC, ePSXe, a été portée sur l’OS de Google pour un résultat vraiment intéressant. Il n’aura pas fallu attendre très longtemps avant qu’un développeur s’empare de l’application pour en expérimenter les possibilités sur l’une des déclinaisons d’Android les plus en vue ces derniers mois : Android Wear.
Une PlayStation dans une montre ?
La vidéo ci-dessous vous montre donc un portage de l’émulateur ePSXe sur Android Wear, et plus précisément sur la G Watch de LG. Le jeu qui fonctionne à l’écran est Croc, un jeu de plate-forme en 3D comparable à Super Mario 64. Et mis à part quelques ralentissements, il tourne plutôt bien. Le seul problème vient naturellement des contrôles tactiles : impossible de remplacer convenablement avec un écran tactile de 1,6 pouce une manette avec 14 boutons matériels. Une manette aurait été préférable, d’autant que certains modèles sont compatibles Android Wear...
Mais la performance technique est amusante et nous la devons au même développeur qui est parvenu à faire tourner Windows 95 sur sa montre (également via un émulateur, aDosBox). Notez qu’émuler une console, même si cette dernière est ancienne, demande au système hôte un comportement qui n’est pas naturel. La PlayStation 1 était équipée d’un processeur mono-core cadencé à 33,9 MHz, de 2 Mo de RAM, d’un GPU coté de 1 Mo de mémoire intégrée. Une petite configuration qui, malgré les difficultés d’adaptation, tourne relativement bien sur le Snapdragon 400 de la G Watch, ici doté d’un seul coeur actif cadencé à 1,2 GHz, épaulé d’un GPU Adreno 305 et accompagné de 512 Mo de mémoire vive.