Tout savoir sur : Micromax Yureka : un mobile qui aurait souffert de la présence du OnePlus One ?
Quelle coïncidence ! Quelques jours après l’interdiction imposée à OnePlus de vendre son One en Inde, Micromax présente, comme prévu, le premier smartphone issu de son partenariat avec Cyanogen : le Yureka. Premier modèle de la nouvelle marque Yu, il est en effet arrivé sur les étals virtuels de la version indienne d’Amazon. Et à la vue de la fiche technique et de la stratégie de Micromax, nous ne comprenons que trop bien pourquoi Micromax a fait joué la carte judiciaire pour faire interdire le One sur son marché domestique. Car il s’agissait d’un adversaire bien trop gênant.
Yureka : un OnePlus One « Lite »
Car le Yureka est un OnePlus One « Lite ». L’incroyable proximité entre les deux modèles est plus que troublante. À commencer par l’écran : 5,5 pouces surplombés d’une zone tactile pour les touches de navigation. Ici, la définition de la dalle est plus faible, 720p contre 1080p pour le modèle chinois, mais la nature du verre renforcé qui la protège est exactement la même : Gorilla 3 de Corning. Et ce n’est évidemment pas fini.
Continuons par le chipset. Nous sommes en présence d’un Snapdragon de Qualcomm. Il ne s’agit pas d’un Snapdragon 801 2,5 GHz, mais d’un Snapdragon 615. Pour rappel, ce chipset est un octo-core 64-bit cadencé à 1,5 GHz et compatible LTE. Son GPU est un Adreno 405, un modèle largement comparable à l’Adreno 330 du Snapdragon 801. Le Snapdragon 615 est ici accompagné de 2 Go de RAM, 16 Go de stockage (extensible par microSD) et une batterie 2500 mAh. Un vrai One « Lite », n’est-ce pas ?
Une proximité troublante, même dans la stratégie commerciale
Et comme dirait SFR, ce n’est pas fini ! Passons à la photo : comme par hasard, Micromax a choisi (certainement par commodité pour Cyanogen) le même capteur photo que le OnePlus (un Sony Exmor RS 13 mégapixels signé Sony) et la même webcam (5 mégapixels). Certifié Google, le smartphone fonctionne sur une version légèrement customisée de CyanogenMod 11 (qui a dit le même que le One ?), notamment au niveau des icônes et des fonds d’écran. Mais Trébuchet, Gallery et toutes les applications Cyanogen sont évidemment présentes.
Un petit dernier pour la route ? Yureka est vendu au prix de 8999 roupies (120 euros) en exclusivité sur Amazon, le partenaire également choisi par OnePlus pour distribuer son One. Cela aurait évidemment fait tache si le Yureka et le One était vendu côte à côte. Avec tous ces points communs, nous n’avons évidemment aucun doute sur les intentions de Micromax. Ce dernier a fait jouer sa popularité en Inde pour obtenir une interdiction de vente pour concurrence déloyale face à un potentiel adversaire, lequel fait le buzz depuis un an. Se faisant passer pour une victime, alors qu’il joue quand même en terrain conquis (sa seule présence en Inde suffit à le classer parmi les 10 plus grands producteurs de téléphones dans le monde), le géant a clairement fait preuve d’une pratique pas tout à fait à la hauteur de son rang. Dommage.