Rendez-vous mensuel pour tous les amoureux des chiffres, Google vient de publier la répartition du parc d’Android en fonction des versions de l’OS sur la première semaine de janvier. Des chiffres qui tendent à montrer, si nous avions encore besoin d’une preuve pour le savoir, que l’acceptation d’une nouvelle version d’Android auprès des consommateurs n’est pas due à la mise à jour du parc installée, mais à la vente de nouveaux produits. Tout simplement parce qu’il existe aujourd’hui davantage de smartphones mis à jour sous Lollipop que de mobiles commercialisés sous Lollipop. Et qu’Android 5.0 reste encore négligeable dans le parc installé de l’OS de Google.
Moins de 4 smartphones Android sur 10 sont sous KitKat
Les chiffres parlent d’ailleurs d’eux-mêmes. Android 5.0 n’est pas encore référencé dans le tableau, lequel présente toutes les versions d’Android dont la part est supérieure ou égale à 0,1 %. De plus, la baisse généralisée de toutes les versions d’Android montre que les mises à jour du système ont un impact minoritaire sur la montée en puissance de KitKat, la seule version à observer une hausse ce mois-ci (+5,2 point). Ce dernier frôle les 40 %. Il aura fallu 15 mois pour cela, ce qui augure une longue route pour Lollipop.
Voici le détail des répartitions sur les versions antérieures : Froyo passe à 0,4 % (-0,1 point), Gingerbread à 7,8 % (-1,3 point), Ice Cream Sandwich à 6,7 % (-1,1 point), Jelly Bean 4.1 à 19,2 % (-2,1 points), Jelly Bean 4.2 à 20,3 % (-0,1 point) et Jelly Bean 4.3 à 6,5 % (-0,5 point). Les deux versions qui bénéficient généralement de mises à jour vers KitKat (Jelly Bean 4.3 et 4.2) n’ont donc baissé conjointement que de 0,6 point. Jelly Bean dans son ensemble représente toujours 46 % des mobiles sous Android.
Google aurait-il perdu le contrôle sur Android ?
Tous les mois, nous pointons du doigt l’inefficacité des politiques de mise à jour des constructeurs vis-à-vis du déploiement des nouvelles versions d’Android proposées par Google. Malgré l'argent dépensé par les fabricants, les résultats ne sont pas probants. Car au-delà de la petite plaisanterie annuelle de Tim Cook qui compare les installations des dernières mises à jour entre iOS et Android (et il pourrait également inclure Windows Phone), Google a clairement un problème de fond à résoudre avec les fabricants, ce qu'Apple, mais aussi Microsoft, taxés de rigide quant aux possibilités de personnalisation des terminaux sous Windows Phone, ont réussi à éviter.
Le géant de Mountain View se laisse-t-il trop marcher sur les pieds, ou a-t-il tout simplement perdu le contrôle, puisque c'est encore et toujours au rythme des constructeurs que les nouvelles versions sont déployées, les menaces n'y changeant rien ? Quelle que soit la raison, les faits sont là : les belles nouveautés d'Android n'arrivent chez l'utilisateur que bien trop tard.