C'est une date importante pour Free Mobile. Deux jours après avoir fêter son troisième anniversaire, l'opérateur a rendez-vous aujourd'hui avec une obligation réglementaire importante : couvrir 75% de la population avec son propre réseau. Et il semblerait que ce soit aujourd'hui bien le cas.
Si Free Mobile n'a fait aucune communication officielle sur le sujet, l’opérateur devait fournir aujourd'hui à l’Arcep les éléments nécessaires afin de démontrer à l'Autorité de régulation des télécommunications que l'infrastructure réseau de Free couvre bien 75 % de la population. L’Arcep devra ensuite vérifier les affirmations de Free Mobile directement sur le terrain en réalisant des tests (appels, envois de SMS, utilisation d'Internet ...).
Rappelons que l’Arcep avait déjà annoncé, par la voix de Jean Ludovic Silicani le 18 décembre, que Free devrait être à même de respecter mi-janvier son obligation d’une couverture de 75% de la population, par ses propres fréquences. Ce réseau propre à Free va donc logiquement permettre à l'opérateur de se passer progressivement du réseau Orange, qui a permis à Free de se lancer via un accord d’itinérance.
Selon les derniers chiffres publiés par l'agence nationale des fréquences (ANFR), au 1er janvier 2015, Free mobile a mis en service 4 428 antennes 3G et obtenu 5 570 autorisations d'allumage. Les 75% de couverture pourraient même être dépassés.
Free en retard sur le déploiement de la 4G
S'il est parvenu à atteindre son objectif de couverture 3G dans les temps, Free Mobile est en revanche bon dernier en ce qui concerne la 4G. En effet, alors que Orange et Bouygues Telecom revendiquent plus de 70% de couverture de la population, SFR vient tout juste de dépasser les 50%, alors que Xavier Niel ne compte pas dépasser ce seuil avant la fin de l'année.
Précisons que d'après les derniers chiffres publiés par l'ANFR, Free Mobile dispose d'un peu plus de 2 000 supports 4G actuellement en service, contre près de 7 000 pour Orange. Free Mobile espère rattraper son retard notamment en profitant de l'autorisation, obtenue fin décembre, d'utiliser la bande de fréquences 1800 MHz, comme a déjà pu le faire Bouygues Telecom.