En fin d’année dernière, nous nous attendions à ce que tous les flagships du début d’année 2015 soit animés, dans leur version internationale, par un Snapdragon 810. Une impression renforcée en début de mois par deux annonces majeures : le G Flex2 de LG et le Mi Note Pro de Xiaomi, tous deux sous l’octo-core 64-bit de Qualcomm. Certaines rumeurs prêtent à d’autres constructeurs un désir de lancer un smartphone avec ce chipset, notamment Oppo, Vivo, HTC, etc. Mais pas forcément le plus attendu de tous : Samsung.
Si ses prédécesseurs en sont pourvus, le Galaxy S6 pourrait être équipé uniquement d’un chipset Exynos, que ce soit dans sa version coréenne ou sa version internationale. Or, depuis plusieurs années, cette dernière est toujours animée par un Snapdragon. La raison de cette défection serait un problème de surchauffe de l’octo-core incompatible avec le nouveau design du Galaxy S6. Ce qui tendrait à confirmer que Samsung devrait présenter en mars un haut de gamme très différent de ses habitudes.
Une mise à jour du Snapdragon 810 pour Samsung ?
Mais Qualcomm n’aurait pas abandonné la bataille. Selon un article paru dans le Wall Street Journal, Qualcomm concevrait actuellement une mise à jour de son Snapdragon 810 qui répondrait aux exigences du leader mondial. Le but serait évidemment d’éviter à tout prix d’être évincé du Galaxy S6, lequel devrait être vendu à l’international par dizaines de millions dans le courant de l’année 2015. Une occasion qu’il ne faut donc pas rater.
Selon l’article du quotidien américain, Qualcomm aurait prévu de livrer à Samsung des samples basés sur un nouveau design au mois de mars prochain. Ces nouveaux exemplaires devraient remplir les conditions exigées par Samsung en termes d’émanation de chaleur. Mais cela sera-t-il suffisant ? C’est possible. En effet, le délai entre la présentation à Barcelone d’un Galaxy Sx et son arrivée en magasin est de quelques semaines. Ce délai serait suffisant pour un acteur tel que Samsung si ce dernier tenait à intégrer le Snapdragon 810 dans son smartphone. Mais le quotidien n’apporte aucune certitude. Pire, il émet des doutes quant à la volonté de Samsung de faire un tel effort.
Et si ce n'était finalement qu'un prétexte ?
En effet, cela pourrait être l’occasion rêvée de Samsung de s’éloigner de Qualcomm qui équipe très largement les smartphones du Coréen, alors que ce dernier dispose de ses propres chipsets. Jusqu’à présent, il s’agissait d’un choix pragmatique : les Snapdragon disposent d’un modem LTE multimode compatible avec la très grande majorité des réseaux 4G au niveau mondial. C’est idéal pour un acteur comme Samsung qui adresse donc tous les marchés avec le même modèle (il faut changer les antennes, mais c’est un moindre mal). Cependant, depuis l’automne, Samsung dispose de son propre modem multimode pour accompagner les Exynos 5 Octa et 7 Octa. Il n’est donc plus obligé de suivre Qualcomm et pourrait réaliser quelques économies en utilisant une ligne de composants jusqu’ici sous-exploitée.