Sur le papier, Micromax est plus proche de Huawei que de Xiaomi. Pourtant, comme ce dernier, le constructeur indien menace sur son marché domestique la suprématie de Samsung et de la gamme Galaxy. Particulièrement réactif et opportuniste, avec Android One et sa marque Yu, Micromax est clairement un adversaire de taille pour le géant coréen. Tant et si bien que certaines études le placent comme leader du marché indien des smartphones. C’est notamment le cas de Canalsys.
Micromax devant Samsung...
Selon ce dernier, Micromax représentait 22 % du marché en volume au dernier trimestre 2014, contre 20 % pour Samsung. Ils sont suivis par Karbonn et Lava, deux autres acteurs locaux que nous évoquons régulièrement dans nos colonnes. Notez également que ses quatre acteurs représentent environ 6 ventes sur 10. Sur un marché où il se vend 21 millions de smartphones par trimestre, en progression de 90 % en un an. Il faut dire qu’un tiers seulement du milliard de propriétaires de mobile utilise un téléphone intelligent...
Selon Canalsys, ce succès est dû à un positionnement plus en phase avec la demande du marché. L’institut estime que 23 % des smartphones sont vendus en Inde sous la barre des 6000 roupies (85 euros) et 41 % entre 6000 et 12 000 roupies (85 à 170 euros). Là où Samsung est présent avec le Z1 (5700 roupies), un mobile dont la plate-forme technique est parfois qualifiée de sous-performante.
... ou Samsung devant Micromax...
Évidemment, l’intéressé ne voit pas cela de cet oeil. Dans un communiqué officiel, le constructeur cite une étude de l’institut GfK. Dans un rapport concernant les ventes de smartphones dans les villes de 50 000 habitants et plus), celui-ci aurait placé Samsung premier, loin devant la concurrence. Samsung contrôlerait 34,3 % du marché en volume et 35,8 % en valeur sur le dernier trimestre 2014. Sur l’ensemble de l’année, Samsung représenterait 35,7 % du marché en volume et 40,2 % en valeur.
Cependant, les deux résultats ne sont pas forcément incompatibles. Cette différence peut s’expliquer facilement par les différences des calculs et des périmètres de chaque étude. Il suffit que l’échantillon de population représentatif ne représente justement qu’une partie de la population (dans un sens comme dans l’autre) et la comparaison est faussée. Il suffit également que certains canaux de distribution (web, physique, opérateur, grande surface) ne soient pas pris en charge et le compte change. Bref, difficile de savoir qui est le premier. Mais tout porte à croire que Micromax finira par faire l’unanimité dans les études.