Malgré les déclarations de Kazuo Hirai, le PDG du groupe nippon, la division mobile de Sony ne devrait pas être cédée. Pas dans l'immédiat tout du moins.
Des propos controversés
C'est en tout cas ce que pense Hiroki Totoki, le président de la division Sony Mobile. « C'est complètement faux » a même rétorqué M. Totoki, lors d'une interview accordée au quotidien Le Figaro, lorsque le journal lui a posé la question de savoir si la division mobile du fabricant japonais était en vente.
Certains propos de son PDG prononcés lors du CES en janvier dernier n'avaient pourtant pas été rassurants : « L'électronique en général, comme le divertissement et la finance, continueront d'être des apporteurs d'affaires importants. Mais à l'intérieur de ces activités, il y a des actions qui doivent être exécutées avec prudence. Cela peut concerner la télévision et le mobile par exemple ».
Une stratégie à repenser
Lors de ce même entretien au Figaro, M. Totoki a même assuré que la présence du PDG de Sony lors du Mobile World Congress de Barcelone était un signe d'intérêt envers la branche qui produit les terminaux mobiles de la marque. Cependant, il reconnaît que la stratégie de celle-ci doit être repensée et que sa gamme, actuellement trop diverse, doit être recentrée.
« Aujourd'hui, les consommateurs conservent leurs terminaux plus longtemps. Nous n'allons plus lancer un nouveau flagship tous les six mois » a-t-il ajouté. Fini donc le sacro-saint renouvellement semestriel annoncé par la firme nippone en 2013 et supporté en 2014.
Sur ce point, le président de la division Sony Mobile fait preuve de réalisme. Difficile en effet de fidéliser une clientèle en commercialisant un nouveau porte-étendard aussi souvent. D'une part, la majorité des consommateurs ne peuvent pas suivre ce rythme. D'autre part, ils peuvent avoir le sentiment que leur terminal est devenu obsolète trop rapidement.
L'entreprise Sony quant à elle ne connaît pas de réelle difficulté, mais ses profits ne sont plus aussi élevés qu'ils ne l'ont été par le passé. La firme a ainsi dû se séparer de sa branche Vaio, et la branche TV est également dans l’œil du cyclone. La division mobile devra par conséquent devenir plus profitable si elle souhaite rester au sein du groupe nippon.