Il ne manquerait peut-être que de vrais moyens financiers pour que OnePlus devienne un vrai concurrent des marques internationales. Né il y a un peu plus d’un an, cette jeune entreprise n'a dévoilé qu’un seul smartphone. Mais il s’est vendu, malgré toutes les restrictions du système d’invitations, à 1 million d’exemplaires. Rares sont les entreprises à en vendre autant. Le buzz autour du One a été tel qu’il suscite encore l’envie alors que des plates-formes plus puissantes existent aujourd’hui. Seulement, il est vendu à un tel prix qu’il est difficile de trouver une meilleure affaire, même suite à l’augmentation des tarifs en Europe.
Le OnePlus One a démontré que Xiaomi n'est pas autant à l'abris que ce dernier pense l'être
La majorité des OnePlus One vendue hors d'Asie
Hier, Bloomberg a diffusé un reportage très interessant sur OnePlus. En quelques minutes, les journalistes du groupe de presse économique ont brossé le portrait de cette start-up chinoise qui rassemble tous les facteurs de réussite possible, du business modèle à la dynamique, en passant par une bonne vision produit et un réseau de distribution international. Sans oublier la bonne notoriété dont bénéficient actuellement les constructeurs chinois à l’international.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 52 % des ventes de OnePlus sont réalisées en Europe et aux États-Unis et 7 % en Inde, malgré une période d’interdiction suite à un conflit avec Micromax. L’Asie ne compte que pour 39 %. Il faut dire que Xiaomi a été particulièrement pressant sur ce continent en 2014, avec des lancements de produits à Taïwan, à Singapour, Hong Kong, Malaisie, Indonésie et l’Inde, bien sûr, l’eldorado des fabricants asiatiques... OnePlus a choisi d’inverser cette méthodologie : partir à l’international et laisser l’Asie à ceux qui s’y battent déjà. Les résultats sont là : 1 million de OnePlus One vendus. Les prévisions pour 2015 et 2016 sont « presque » modestes : 3 à 5 millions cette année et 10 millions l’année prochaine.
Deux smartphones pour atteindre les objectifs
Pour cela, il faudra des produits. Le reportage évoque deux smartphones en cours de développement : d’abord le OnePlus 2, successeur du OnePlus One prévu pour le troisième trimestre ; ensuite un modèle qui s’adressera à une clientèle qui ne sera pas geek, afin d'étendre la clientèle potentielle. Ce dernier devrait également être commercialisé dans l’année. Ces deux informations ne sont pas nouvelles : Carl Pei, le cofondateur du fabricant, les avait lui-même confirmées en janvier dernier, au CES de Las Vegas.
Selon Bloomberg, OnePlus pourrait être le prochain Xiaomi. Mais ce dernier montre à chaque lancement qu’il était largement capable d’innover, même après 5 ans d’existence, et de susciter l’envie : Redmi 2A, Mi Note et Mi Note Pro, etc. OnePlus semble également provoquer ce genre de sentiments dans sa base installée, malgré quelques frictions (le système d’invitations pour le One, l’attente interminable pour la ROM sous Lollipop, etc.). Reste à savoir si cela ne sera pas un effet de mode et si Carl Pei et Pete Lau ont les reins assez solides pour se mesurer aux géants mondiaux, Xiaomi inclus. Pour l’instant, ils ont l’audace de le penser.