Tout savoir sur : Apple A9 : TSMC aurait obtenu une partie de la production
Nous devons clairement accorder à TSMC une immense qualité : la persévérance. Car rien n’indiquait il y a encore quelques mois que le fondeur taïwanais parviendrait à convaincre Apple de lui confier une partie de la production des chipsets Apple. Et pourtant, selon le China Times, il y serait parvenu. La production de masse du chipset A9 pourrait même y démarrer avant la fin du mois. Une vraie belle victoire.
Une persévérance à toute épreuve
Toute l’histoire commence en mai dernier. À cette époque, TSMC aurait fait parvenir une production test à la firme de Cupertino qui l’aurait alors validé. Ces unités auraient été conçues dans le courant du mois de mars et depuis validées par la marque américaine, donnant ainsi le feu vert pour la production de masse. Le volume confié à TSMC n’a pas été confirmé. Selon le DigiTimes et des analystes taïwanais, il devrait produire jusqu’à 30 % des chipsets A9, venant s’ajouter à la totalité des chipsets A8 et A8X des iPhones 6, 6 Plus et iPad Air 2 pour 2015.
Il semble que, selon des rumeurs datant d’avril dernier et relayées par Bloomberg, le feu soit également vert du côté de Samsung. Ce dernier, aidé de GlobalFoundries aurait remporté la plus grosse partie du gâteau, même si, il y a deux mois, nous indiquions que le contrat n’était pas exclusif, donnant encore toutes les chances à TSMC de s’immiscer. Ce qui semble avoir été le cas. Plusieurs facteurs semblent avoir convaincu la firme de Cupertino, malgré des relations qui se réchauffent entre les deux leaders mondiaux de la téléphonie mobile.
Des performances similaires...
En effet, dans l’article du China Times, deux informations expliquent ce retournement de situation. La première est technologique. Vous savez que TSMC maîtrise la gravure FinFET jusqu’à 16 nm, tandis que Samsung descend encore plus bas, à 14 nm. Il semblerait qu’il n’y ait pas de différence de performance entre un chipset gravé en 16 nm et un autre gravé en 14 nm. Nous aurions évidemment pensé qu’une différence de 12,5 % aurait justement suffit à créer une différence significative.
Cependant, si le composant a été dessiné pour être gravé en 16 nm, il est logique qu’une gravure en 14 nm ne soit pas beaucoup plus avantageuse. En revanche, si Apple avait choisi d’optimiser l’A9 pour une gravure en 14 nm, le bilan aurait été différent. Ce qui explique donc pourquoi TSMC est toujours dans la course. Rappelons qu'à l'époque de la conception de l'A9, Samsung et Apple étaient encore adversaires dans un procès pour violation de brevet. D'où le choix de privilégier TSMC.
... pour un coût de production moindre
La seconde information est économique. Selon le China Times, TSMC aurait réussi à atteindre un rendement en 16 nm meilleur que Samsung en 14 nm. De plus, le fondeur taïwanais serait moins cher à l’unité que son concurrent coréen. Alors que nous venons de voir que l’argument technologique en faveur de Samsung ne tient plus vraiment, ces deux autres en faveur de TSMC viennent expliquer le choix d’Apple, même s’il paraît étonnant compte tenu des performances de l’Exynos 7420, gravé en 14 nm et intégré au Galaxy S6. Seulement, quand un prestataire est moins cher et plus rapide, il est difficile de lui tourner complètement le dos.