Un design premium chez Samsung, c'était presque devenu inespéré après le lancement du Galaxy S5 début 2014. Et pourtant. A la fin de la même année, du métal habillait les nouveaux haut de gamme du Coréen, et même quelques milieu de gamme rassemblés sous la lettre A. Ils étaient alors deux. Un troisième a depuis rejoint la gamme pour les amateurs de phablette : le Galaxy A7, disponible depuis le mois de mars en France.
Malheureusement, le design ne fait pas tout mais vous le savez sans doute déjà si vous prenez la peine de lire ce test. Nous avions été un peu déçus par la prestation globale de Samsung avec le Galaxy A5, dont nous avions jugé les performances un peu légère pour le prix. Nous espérons donc trouver un meilleur équilibre avec le Galaxy A7. Le prix est un peu plus élevé, 450 ? environ, mais la fiche technique est également mieux fournie.
Nous ne sommes donc pas à l'abri d'une bonne surprise mais, avant d'entrer dans le vif du sujet, voici un petit rappel de cette dernière :
- Android 4.4 KitKat + TouchWiz
- écran Super Amoled 1080p de 5,5 pouces
- chipset Qualcomm Snapdragon 615 octa-core 64-bit Cortex-A53 cadencé à 1,5 GHz
- GPU Adreno 405
- 2 Go de mémoire vive
- 16 Go de stockage interne (extensible par microSD)
- connectivités LTE catégorie 4, WiFi n dual-band, Bluetooth 4.0, GPS Glonass, ANT+, NFC
- appareil photo 13 mégapixels compatible Full HD en vidéo
- webcam 5 mégapixels
- batterie 2600 mAh (non amovible)
- dimensions : 151 x 76.2 x 6.3 mm
- poids : 141 grammes
Elégance et légèreté
Comme toujours, nous allons débuter ce test avec le design et cela tombe particulièrement bien dans le cas du Galaxy A7 puisque c'est évidemment son principal argument de vente. Et il n'est pas difficile de comprendre pourquoi. Il y a évidemment le métal, autour et à l'arrière, mais aussi une sobriété dont nous n'avons pas forcément l'habitude chez Samsung, plutôt adepte des fioritures. On peut dire qu'il a tout tenté avec le plastique : glossy, texturé, ou encore couvert de simili-cuir avec ou sans couture... Ici, le métal est traité avec soin et élégance. Notre modèle noir présente de jolis reflets bleutés sur une surface parfaitement lisse. Rappelons que deux autres coloris sont proposés : blanc et or.
En l'observant d'un peu plus près, nous retrouvons tout de même un motif en pointillé imprimé sous la vitre avant mais il reste assez discret. Il faut dire que Samsung ne lui a pas laissé trop de place non plus puisque les bordures sont plutôt étroites autour de l'écran. Elles le sont évidemment davantage sur les côtés qu'en haut, où il a fallu prévoir un peu de place pour le haut-parleur en plus de différents capteurs (luminosité, proximité, webcam), et en bas, où nous retrouvons les touches de navigation auxquelles Samsung tient tant. Comme toujours, elles sont trois : deux sensitives et un bouton mécanique au milieu. Le contour de ce dernier est argenté, comme celui de la vitre.
Nous retrouvons des boutons similaires sur les tranches, plus allongés mais aussi cerclés d'argent. Ils servent évidemment à contrôler le volume (à gauche) et sortir le smartphone de veille (à droite). Sous ce dernier se trouvent également deux tiroirs pour accueillir une carte nanoSIM et une autre microSD (jusqu'à 64 Go). La tranche inférieure est quant à elle occupée par le port microUSB, la prise casque et un premier micro alors qu'un second est placé à l'opposé. Les tranches sont légèrement biseautées vers l'arrière, à l'endroit où le métal reprend sa teinte argentée, pour suivre la trajectoire du capot légèrement arrondi aux extrémités.
Ce dernier est donc plat au centre mais l'appareil photo dépasse un peu trop à notre goût. Cela a néanmoins l'avantage de ne pas obstruer la sortie du haut-parleur, juste à sa droite alors que le flash est à gauche, lorsque le smartphone est posé à plat. Il y a donc une certaine logique dans ce design, dont Samsung semble réellement avoir soigné chaque détail. Cela se ressent également à la prise en main, très agréable grâce aux arêtes arrondies et l'assemblage parfait. C'est réellement du joli travail. Reste évidemment le format un peu imposant mais cela va de paire avec le confort visuel.
L'écran, aussi, fait plaisir à voir
Et le Galaxy A7 ne déçoit certainement pas dans ce domaine. L'écran est grand, 5,5 pouces, et bien défini, 1920 x 1080 pixels. En résulte une résolution honorable de 400 pixels par pouce qui permettra de profiter de tout type de contenus avec, en prime, des angles de visions bien ouverts et les couleurs éclantantes que l'on doit à la technologie Super AMOLED de Samsung et la bonne luminosité de la dalle. Bref, nous sommes conquis.
TouchWiz s'allège, et c'est très bien
C'est évidemment Android qui occupe cet écran, en version 4.4 KitKat. Ce n'est pas la plus récente mais il faut tout de même rappeler que le Galaxy A7 a été officialisé au mois de janvier, alors que Lollipop se faisait encore rare. Difficile donc de lui en tenir rigueur, d'autant qu'une mise à jour est bien prévue. Qui dit Samsung dit bien sûr aussi TouchWiz, que nous retrouvons avec sa profusion d'effets visuels, qui rendent plutôt bien sur l'écran lumineux, et son interface un peu différente de celle d'Android.
L'écran de verrouillage est pour le moins épuré, avec l'heure, la date et un unique raccourci pour l'appareil photo. Un glissement et le bureau apparaît. Il est comme toujours composé de plusieurs panneaux pour les raccourcis et widgets. Il y en a jusqu'à huit, en comptant celui consacré à Flipboard Briefing tout à gauche. C'est un peu le Blinkfeed de Samsung, sauf qu'il n'en est pas l'éditeur. Il s'agit néanmoins d'une solution spécialement développée pour ses smartphones, avec une jolie interface pour présenter les dernières actualités par thèmes. Notez que ce panneau ne peut pas être remplacé par un autre avec widgets.
Nous retrouvons autrement un panneau de notifications un peu remanié avec une dizaine de réglages rapides au-dessus des notifications et une section dédiée où ils sont tous présentés. Le gestionnaire de multitâche est celui du Galaxy Note 4 et rappelle un peu celui de Lollipop, avec des cartes qui défilent et un raccourcis vers le gestionnaire de mémoire en plus. Vous remarquerez aussi une petite icône bizarre à côté du nom de certaines applications ouvertes. C'est celles qui sont compatibles avec l'affichage multi-fenêtre, dont vous trouverez la liste complète avec un appui long sur la touche Retour.
Notons enfin la présence d'un gestionnaire de thèmes, d'une interface simplifiée et de fonctionnalités dites « intelligentes », comme Smart Stay pour garder l'écran allumé tant qu'il est regardé, avant d'arriver aux applications. Et oui, on ne peut évidemment pas présenter TouchWiz sans les applications qui vont avec, même si Samsung tend à réduire leur nombre avec le temps. S'il garde évidemment la main sur les applications système, la suite S n'est plus préchargée dans son intégralité.
Nous retrouvons S Planner pour le calendrier et S Voice pour les commandes vocales mais plus S Health. Il y a aussi Galaxy Apps et Studio photo. Les autres ajouts découlent de partenariats : FlipBoard, déjà évoqué, DropBox, avec 50 Go d'espace offerts pendant deux ans, et Office Mobile. Et les efforts de Samsung se ressentent sur la mémoire interne, dont 9 Go restent disponibles pour l'utilisateur. Il est de plus possible d'ajouter une carte mémoire (jusqu'à 64 Go).
Des performances dans la bonne moyenne
L'interface s'est par ailleurs montrée fluide et réactive durant notre test, ce qui n'est pas réellement étonnant compte tenu de la configuration de l'engin, que nous connaissons déjà plutôt bien. En effet, notre modèle est équipé d'un Snapdragon 615 que nous avons croisé à plusieurs reprises au cours de précédents tests. Il s'agit pour rappel d'un CPU 64-bit composé de deux quad-core Cortex-A53. L'un est cadencé à 1,5 GHz. L'autre, à 1 GHz. Un Adreno 405 et un modem 4G Cat 4 sont également compris dans le lot, servi ici avec 2 Go de RAM. Notez que la plupart des revendeurs ont la version sous Exynos 5430 (octa-core 1,8 GHz sur architecture 32-bit, GPU Mali T628MP6 et modem 4G Cat 6) en rayon. Nous vous renvoyons vers notre test du Galaxy Alpha pour voir ce que cette puce a dans le ventre.
Notre modèle de test, sous Snapdragon donc, n'est sans doute pas le plus puissant des deux mais il ne s'en sort pas si mal, avec l'avantage de pouvoir profiter pleinement de Lollipop lorsque la mise à jour sera déployée. Du côté des benchmarks, nous retrouvons des scores assez habituels et reflétant notamment les performances moyennes du GPU perçues en jeu. Comprenez que la plupart des softs tourneront mais il faudra se contenter de graphismes moyens sur les plus gourmands en ressources, comme Modern Combat 5. Nous avons en revanche bien pu jouer à Dead Trigger avec les graphismes les plus fins et sans ralentissements gênants une fois ceux du début de partie passés.
Nous avons en revanche été agréablement surpris par le lecteur vidéo qui prend en charge les sous-titres ainsi que de nombreux codecs que le CPU décodera sans peine jusqu'en Full HD pour permettre de profiter pleinement du bel écran. Dommage en revanche que certains codecs audio manquent à l'appel, comme le DTS ou l'AC-3. Le AAC ne passe pas à chaque fois non plus mais l'installation d'un lecteur alternatif devrait pouvoir combler ces manques. Il serait tout de même dommage de ne pas donner une chance au haut-parleur du Galaxy A7, finalement assez bien placé à l'arrière et capable de produire un son clair et puissant.
Bonne note en photo
Finissons avec la photo, ce qui devrait n'être qu'une simple formalité puisque le Galaxy A7 embarque exactement le même équipement que le Galaxy A5 testé en février. Celui-ci inclut un appareil photo principal de 13 mégapixels associé à un flash LED, une webcam 5 mégapixels ainsi qu'une application plutôt complète avec ce qu'il faut de réglages manuelles pour les bidouilleurs (exposition, sensibilité, balance des blancs et mode de mesure de l'autofocus) et de modes intelligents pour les moins aventureux (Scènes auto, HDR, nuit, panorama, selfies). Il y a même un mode GIF pour créer facilement de courtes animations. Le tout, servi dans une interface pas forcément très jolie mais assez intuitive.
Pas de surprises non plus avec les résultats. Les clichés sont généralement fin et détaillés avec très peu de bruits et des couleurs assez naturelles. Nous avons tout de même rencontré quelques problèmes avec l'exposition automatique lorsque l'éclairage était réellement difficile mais le mode HDR est toujours parvenu à redresser la barre. Nous parlons évidemment des photos de jour et en extérieur. Le niveau de détails baisse évidemment avec la luminosité, mais pas forcément aussi vite. Les résultats sont souvent assez corrects.
Dommage qu'il soit un peu cher
Le Galaxy A7 n'est certainement pas un mauvais smartphone en soi. Nous avons particulièrement apprécié le design, l'écran ainsi que l'appareil photo. Les performances restent, quant à elles, dans la bonne moyenne. C'est à l'évocation du prix que les choses se gâtent un peu pour notre modèle sous Snapdragon. Celui sous Exynos s'en sort peut-être mieux mais, puisque nous n'avons pas eu le plaisir de jouer avec, cela reste à confirmer.
450 ?, c'est 200 ? de plus que pour le One de OnePlus, son principal rival avec une configuration bien plus solide, ou encore l'Idol 3 d'Alcatel OneTouch qui offre des performances équivalentes. Sans oublier les MX4 de Meizu ou le ZenFone 2 d'Asus, à peine plus chers que les modèles que nous venons de citer.
Et si c'est le design qui prime, alors pourquoi ne pas opter pour l'Ascend Mate 7 de Huawei, un peu mieux armé pour le multimédia et équipé d'un lecteur d'empreinte pour un prix très similaire. Bref, Samsung s'aventure ici sur un segment déjà bien fourni et ses arguments sont parfois un peu légers.