Tout savoir sur : Stephen Elop, l’ancien patron de Nokia, quitte Microsoft
Il y a comme un air de déjà-vu dans la carrière de Stephen Elop. Celui-ci prépare actuellement son départ de Microsoft, moins d’un an et demi après son arrivée. Ou plutôt son retour, puisqu’il a déjà eu le statut d’employé de la firme avant de quitter Redmond pour Nokia. Ce changement, qui sonne presque comme un limogeage, est l’une des conséquences d’un changement stratégique à la tête de Microsoft. Satya Nadella a en effet restructurer le groupe, fusionnant la division produits avec celle des systèmes d’exploitation. Contrairement au film avec Eddy Murphy et Dan Aykroyd, il n’y a pas de fauteuil pour deux chez Microsoft.
Les divisions grand public fusionnées
C’est d’ailleurs très logiquement Terry Myerson, l’actuel vice-président en charge des OS (et donc de Windows 10), qui prendra la suite. Il faut dire que Windows 10 est certainement l’un des chantiers les plus ambitieux de la firme, car elle concerne toutes les plates-formes adressées aujourd’hui par le groupe. Cette version du système d’exploitation doit être d’ailleurs suffisamment adaptable pour convenir aux professionnels, aux consommateurs, aux utilisateurs de PC, aux joueurs, aux fans de smartphones et aux usagers nomades. Cela vaut bien quelques petits changements.
Cette nouvelle organisation s’appuiera sur trois divisions : Windows & Devices, Applications & Services et Cloud & Enterprise. Selon Satya Nadella, cité dans le communiqué de presse, ces changements devraient apporter à Microsoft les moyens de sortir plus rapidement de nouveaux produits. Vous noterez que seules les anciennes divisions Windows et Devices ont fait l’objet d’un changement significatif. Les deux autres conservent en effet le même périmètre et le même patron. Le problème était donc bien Stephen Elop.
Le jour de la marmotte
L'histoire se répète donc pour l'ancien patron de Nokia. En 2010, alors qu’il est le patron de la branche b-to-b de Microsoft, Stephen Elop décide de quitter le groupe américain après deux ans de bons et loyaux services. Il part en Finlande où il prend la tête de l'ancien leader mondial de la téléphonie. Grâce à ces bonnes relations avec la firme de Redmond, notamment Terry Myerson, il signe un partenariat visant à placer Windows Phone au coeur de la stratégie du constructeur : c’est la naissance des Lumia. Le partenariat se transforme rapidement en intention d’achat. Stephen Elop quitte ses fonctions le jour où Microsoft annonce l’acquisition de la branche grand public du Finlandais.
Quelques mois plus tard, il est à nouveau employé de Redmond, à la tête de la division Devices & Studios (incluant Lumia, Asha, Surface et Xbox). Retour triomphant qui le propulse dans la short-list des candidats potentiels au remplacement de Steve Ballmer. Un an et demi plus tard, le voici à nouveau sur le départ, certainement un peu poussé vers la porte. La raison : certainement l’échec de sa stratégie sur Windows Phone qui n’a jamais vraiment été capable de sécuriser sa position d’alternative à iOS et Android. Windows Phone représente 3 % du marché américain, une part qui non seulement ne progresse pas, mais recule, malgré une stratégie agressive sur l’entrée de gamme.