Le développement d'un smartphone s'étale sur plusieurs mois et, si nous sommes plutôt habitués à voir des informations filtrer sur la toile lorsqu'il est pratiquement fini, cela peut aussi arriver plus tôt. Et c'est apparemment ce qu'il vient de se passer chez Samsung. Le smartphone en question est le Galaxy S7 qui n'est pas attendu avant 2016 mais auxquels plusieurs documents internes, diffusés sur Weibo, pouraient déjà faire référence. Et ils révèlent une information pour le moins intéressante.
Un Galaxy S7 sous Snapdragon 820 n'est pas à exclure
Les documents en question ne sont pas directement liés au développement du Galaxy S7 mais à la mise à jour vers Android M qui se prépare apparemment déjà chez Samsung. Plusieurs smartphones y sont listés, dont le Galaxy S6 avec le nom de code ZERO et l'Exynos 7420, le Galaxy S5 avec le Snapdragon 801 et un mystérieux smartphone surnommé Jungfrau. Ce nom de code n'est pas totalement inconnu. Il a déjà été évoqué et renverrait justement au prochain Galaxy S. Et, comme pour les autres modèles, la référence d'un chipset est inscrite à côté.
Cette référence, c'est MSM8996. Vous reconnaîtrez évidemment la nomenclature de Qualcomm. Quant au chipset désigné, il s'agit tout simplement du Snapdragon 820. Cela ne veut pas dire que Samsung utilisera forcément ce dernier puisqu'il est sans doute encore trop tôt pour qu'il ait arrêté son choix mais l'idée est au moins à l'étude et il est intéressant de le noter. Rappelons que le Coréen avait pour habitude d'intégrer, chaque année, le meilleur chipset haut de gamme de Qualcomm dans son nouveau Galaxy S jusqu'à la sortie du Snapdragon 810.
Samsung refroidi par les problèmes de surchauffe ?
Ce dernier a en effet été écarté pour les Galaxy S6, tous sous Exynos 7420, sans que les raisons derrière ce choix ne soit ouvertement abordées. Un silence qui avait mené à deux hypothèses. La première était que Samsung n'avait simplement plus besoin de se fournir à l'extérieur puisque sa branche semi-conducteur était en mesure de produire des chipsets aussi complets, voire plus avancés (gravure en 14 nm), en grande quantité et à moindre coût. La seconde était liée aux problèmes de surchauffe du composant et ce pourrait alors être la bonne.
Dommage pour Qualcomm. En voulant se précipiter sur le segment 64-bit, il a sans doute perdu son plus gros contrat de 2015 et cela n'est pas passé inaperçu dans ses résultats financiers du premier semestre. Espérons que le Snapdragon 820 n'aura pas de problème car, si Samsung semble prêt à lui redonner une chance, sa confiance n'est sans doute pas intacte. Il ne serait d'ailleurs pas étonnant que ce ne soit qu'un arrangement financier qui l'ait fait revenir, lui que l'on suspecte déjà d'être en charge d'une partie au moins de la production du chipset gravé en 14 nm...