Tout savoir sur : Fragmentation d’Android : Lollipop dépasse les 23 % du parc Android
Toujours très en retard par rapport à KitKat, certainement à cause des ratés de ses débuts, Lollipop (Android 5.0 et Android 5.1) continue sa lente progression dans le parc installé des smartphones et tablettes animés par le système d’exploitation de Google. Loin, très loin derrière KitKat, malgré le fait que son successeur est déjà là (avec des plannings de migration qui commenceront avant la fin de l’année), Lollipop pourrait devenir la version la moins plébiscitée depuis de nombreuses années, ce qui relance évidemment tous les débats sur la justification d’un rythme de mise à jour chez Google finalement assez soutenu et sur la réelle implication des constructeurs, certainement plus près de leurs sous que de la satisfaction client.
Derrière Jelly Bean et KitKat
Avec 23,5 % du parc installé, Lollipop continue d’être la troisième version d’Android la plus utilisée aujourd’hui, un an après son lancement. Devant, nous retrouvons en pôle position KitKat, à 38,9 %, et Jelly Bean, à 30,2 %. Android 4.4 ne recule que de 0,3 point, tandis qu’Android 4.1-4.3 cède beaucoup plus de terrain (-1,6 %). Et c’est normal : le renouvellement des smartphones a battu son plein en cette période de rentrée scolaire. Les versions précédentes, elles, ont également cédé une partie de leur parc : Ice Cream Sandwich n’est plus qu’à 3,4 % (-0,3 point) et Gingerbread qu’à 3,8 % (-0,3 point également). Froyo continue son inexorable et (très) lente disparition...
Lollipop ne démérite bien sûr pas : en un mois, Android 5.x a réalisé une progression de 2,5 points, dans la bonne moyenne annuelle. Sur août, l’augmentation de cette version d’Android avait cependant été plus forte. Peut-être que le cycle de renouvellement des mobiles sur la rentrée a commencé plus tôt et plus vite. Notez qu’entre Android 5.0 et Android 5.1, c’est cette dernière qui tire Lollipop vers le haut. En effet, Android 5.0 recule de 0,3 point et Android 5.1 progresse de 2,8 points. La différence d’évolution entre les deux versions est intéressante, car elle montre que les mobiles sous 5.0 se font plus rares, aussi bien sur les étals que dans les poches des consommateurs. C’est un signe que certains constructeurs ont décidé d’offrir une mise à jour de leurs terminaux.
Adoption trop faible et trop lente
Nous avons évidemment deux regrets. Le premier, c’est que Marshmallow étant désormais présent (il devrait d’ailleurs apparaître logiquement en début d’année prochaine si les versions d’Android offertes par Google ne sont pas boguées comme l’année dernière), la progression de Lollipop sera plus lente. Elle devrait même freiner considérablement sur les trois derniers mois de l’année sous l’effet des mises à jour promises par les constructeurs. Le second regret concerne le retard de Lollipop sur KitKat un an auparavant. À la même date, KitKat tournait autour des 27 % avec une progression mensuelle moyenne de 3 points. Lollipop en est bien loin.