Tout savoir sur : UBeam : et si vous rechargiez votre mobile avec des ultrasons?
Charger un smartphone, c’est contraignant. Voilà pourquoi nous (les consommateurs) cherchons toujours à adopter les mobiles ayant la meilleure autonomie ou un système de rechargement pratique, comme Quick Charge chez Qualcomm. Seulement, les solutions proposées sont des palliatifs. Puisque nous utilisons notre mobile de plus en plus, l’autonomie ne s’améliore pas. Les connecteurs USB-C et Apple Lightning sont plus pratiques que le micro-USB, car ils sont réversibles, mais cela reste un fil.
Et, finalement, les chargeurs Qi ne sont pas bien meilleurs : le mobile n’est plus branché, mais il doit être posé sur sa base. Une fois dans la main, c’est fini. D’autant qu’aucune technologie ou source d’énergie utilisée aujourd’hui ne semble être compatible avec une exposition humaine de longue durée, même la technologie basée sur la lumière de Microsoft Research, appelée Autocharge. Cette dernière projette un laser sur un terminal doté de cellules photoélectriques. Et nous savons l’effet que peut avoir un laser sur la peau...
Le son : transmetteur d'énergie
Finalement, recharger son smartphone est toujours une contrainte, quelle que soit la solution. L’entreprise UBeam, start-up californienne, semble avoir une solution à cela. Et la technologie qu’elle utilise n’est pas une onde électromagnétique, mais le son. Et plus précisément les ultrasons. Comme les micro-ondes, l’induction ou la lumière, les ultrasons sont capables de transmettre de l’énergie. UBeam a développé un système complet, qui comprend le transmetteur, le récepteur et le convertisseur (qui va convertir le son en énergie exploitable). Et ce système est capable de fournir assez d’énergie pour recharger une batterie.
Cette technologie a quatre avantages. D’abord, le système ne nécessite pas de contact direct avec une base, comme le chargement Qi. Il suffit que le récepteur soit à distance modéré du haut-parleur qui émet le signal. UBeam ne spécifie pas quelle est la distance maximale. Mais un récepteur qui se trouve dans la même pièce qu’un émetteur se rechargera. Second point, les ultrasons ne sont pas nocifs pour l’homme. Les ondes sonores rebondissent simplement sur la peau. Cela veut dire qu’il y a quand même une contrainte. Pour se recharger, il faut que le récepteur soit physiquement « visible » pour recevoir le signal.
Sans danger, sans contrainte
Troisième point, cette technologie n’a pas de contraintes sur le design de l’appareil : polycarbonate, verre, aluminium, etc. Puisque le récepteur est un micro, il n’y a aucun lien entre le châssis et le chargement (contrairement à Qi et WiPower). Quatrième point, le son n’entre pas dans le spectre des ondes électromagnétiques que nous utilisons chaque jour : GSM, WiFi, Bluetooth, GPS, radio FM, etc. Il est donc théoriquement compatible avec toutes les autres technologies sans fil.
À cela s’ajoute un vrai potentiel de développement. Car si le son est utilisé dans ce cas pour transmettre de l’énergie, il serait également en mesure de véhiculer de l’information. Le transmetteur deviendrait alors une borne d’accès à des services. Et pourquoi pas à une nouvelle technologie sans fil qui viendrait en compléter (ou concurrencer, cela dépend du point de vue) les éternels WiFi et Bluetooth ? Reste évidemment à voir émerger des produits commerciaux pour intégrer cette technologie. Sur ce point, UBeam est évidemment évasif. Mais cela semble très prometteur.