Tout savoir sur : Un smartphone chinois tente à nouveau l?écran stéréoscopique
Rares sont les smartphones avec écran 3D stéréoscopiques. Nous connaissons le HTC Evo 3D, le LG Optimus 3D, l?Amazon Fire Phone, le Snail W3D et le récent King 7S de PPTV. Les expérimentations sont rares simplement parce que les usages associés ne sont pas forcément évidents. La preuve en est avec le Fire Phone : le téléphone a été un échec commercial, car son seul argument différenciant était l?écran 3D stéréoscopique et son système de tracking du visage par les quatre caméras frontales. Pour le reste, le Fire Phone était un smartphone qui manquait clairement de prétention, sauf, dans son prix.
Toutes les opportunités sont bonnes à prendre ?
Il est donc assez étonnant qu'une marque de téléphonie mobile tente de se démarquer par un tel équipement, notamment quand le reste de la fiche technique montre un terminal milieu de gamme pas tout à fait calibré pour lire des vidéos en 3D. La marque sujette de cet article s'appelle VK World. Elle est évidemment chinoise. Elle est évidemment basée à Shenzhen. Elle emploie 200 personnes et a été créée en 2002.
Son activité a été jusqu?à très récemment exclusivement orientée sur la production de téléphones en ODM et en OEM pour les marques internationales et les opérateurs mobiles. Ses terminaux sont commercialisés dans 200 pays. Suivant une tendance de fond chez les prestataires en marque blanche de Shenzhen, elle a lancé sa propre marque avec quelques produits : VK700, Diamond Z2, Discovery S1, VK700 Pro, VK700X, etc. Le Discovery S2 est son dernier né.
De belles prestations externes, mais pas internes
Ce smartphone est visuellement élégant et visiblement très inspiré d'Apple et de Huawei. Le châssis, sur les côtés et à l'intérieur, est en aluminium. L?épaisseur est très correcte : 7,2 mm. À l'avant, nous retrouvons un écran de 5,5 pouces produit par LG Display. La dalle IPS est recouverte d'un verre 2.5D fourni par Corning. Les bordures autour de l?écran sont plutôt minces (ratio écran-taille annoncé de 80 %). À l'arrière, vous remarquerez un lecteur d'empreinte digitale. Premier détail troublant pour un écran 3D, sa définition : 720p. Soit une résolution de 267 pixels par pouce.
À l'intérieur du smartphone, c'est tout aussi troublant. Nous retrouvons un chipset MediaTek MT6735A (le modèle entrée de gamme légèrement overclocké) cadencé à 1,5 GHz, 2 Go de mémoire vive et 16 Go de stockage interne (extensibles par microSD jusqu?à 32 Go supplémentaires). La batterie offre une capacité de 3000 mAh. Les connexions sans fil incluent WiFi n dual-band, Bluetooth 4.1, LTE catégorie 4, GPS Glonass, radio FM et, petite surprise, le NFC. Le capteur photo principal est un modèle 13 mégapixels capable de filmer en 1080p à 30 images par seconde. Il est accompagné d'une optique ouvrant à f/2.2. À l'avant, la webcam est un modèle 5 mégapixels.
Un décalage entre l'intention et la proposition
L'ensemble est animé par Android 5.1. Il ne semble pas que ce soit une version modifiée, mais la ROM a été chargée de nombreuses applications additionnelles : Facebook, Wechat, Skype, Whatsapp, Amazon Play Store, ainsi que les outils de Google. Le tout sera vendu chez tous les importateurs et portails commerciaux habituels au prix public conseillé de 300 dollars. Un prix qui nous paraît un peu élevé par rapport aux habitudes, mais qui doit se justifier sur certaines prestations offertes. Seulement, la principale n'est finalement pas vraiment utile (ou pas encore vraiment utile, si nous voulons être optimistes). Car ce mobile, contrairement au King 7S de PPTV (qui allie technologie et contenus), n'attendra pas la démocratisation des contenus 3D sur mobile avec cette configuration. Dommage qu'au-delà de l'opportunité, il n'y ait pas eu assez de réflexion.