Tout savoir sur : Qualcomm Snapdragon Wear : un chipset pour objet connecté
Aujourd’hui fut une journée riche pour Qualcomm qui a déjà annoncé un nouveau modem LTE (X16) et trois chipsets Snapdragon (425, 435 et 625). Et comme dit l’adage : jamais deux sans trois. Qualcomm a donc fait une troisième annonce dans la journée. Mais celle-ci ne concerne pas les smartphones, mais leurs compagnons connectés. Sujet hautement tendance que les accessoires et autres montres connectées. Selon une étude du Gartner, les « wearables » représenteront un marché de 28 milliards de dollars dans le monde. Mais pour arriver à ce chiffre, il faut des produits. Et Qualcomm propose justement ses services.
Enfin un remplaçant pour le Snapdragon 400
Soyons francs, l’implication de Qualcomm dans les accessoires connectés ne date pas d’aujourd’hui. Le fondeur californien a su adapter une partie de son offre pour combler les désirs des fabricants, tous plus fébriles les uns que les autres. Dès 2014, Qualcomm adaptait son antique Snapdragon 400 qui, après une belle carrière dans la téléphonie entrée et milieu de gamme, se trouvait face, avec les montres et Android Wear, à une nouvelle carrière toute tracée. Certes, le chipset n’était plus de première jeunesse. Certes, il a fallu faire quelques adaptations (désactiver des coeurs Cortex-A7, baisser la cadence pour éviter la surchauffe, travailler sur l’intégration et le design). Mais il a rendu de bons services.
Heureusement, toutes les histoires, même les plus belles, ont une fin (parce que justement, à la fin, l’histoire n’est plus vraiment belle). Mais, pour Qualcomm, pas question pour autant d’abandonner le marché des wearables. D’où Snapdragon Wear. Derrière ce nom pas très original se cache une nouvelle famille de chipsets dédiée aux accessoires connectés. Le premier s’appelle le Snapdragon Wear 2100 (un nom qui nous invite à croire qu’il s’agit d’une adaptation du Snapdragon 210...). Et comparé au Snapdragon 400, il est évidemment plus adapté aux montres : 30 % plus petit, 25 % plus économe en énergie, intégrant un coprocesseur Sensor Hub pour la gestion des capteurs et un modem triple action (WiFi, Bluetooth et LTE).
Plus fin, plus endurant, plus puissant... et plus utile ?
L’idée derrière ce produit est de répondre à deux des principales problématiques des montres connectées. La première est l’autonomie, grâce à un chipset très économe. La seconde est le design, avec un encombrement beaucoup plus restreint. Les constructeurs pourront donc réutiliser leurs batteries de 300 mAh, tout en réduisant les boîtiers et offrir les mêmes performances. Voir même enrichir l’expérience utilisateur grâce à l’intégration de nouveaux moyens de connexion.
Snapdragon Wear, dans son ensemble, est donc une riche idée qui aura certainement un impact sur l’offre en montre connectée. Reste à savoir si elle en aura sur l’usage, trop souvent jugé comme restreint (et ce n’est pas exclusif à Android Wear). Cela dépendra beaucoup des fabricants, mais aussi de Google, développeur du système d’exploitation qui anime la grande majorité des produits. Cependant, la réponse ne sera pas forcément très longue à attendre puisque LG annonce d’ores et déjà l’arrivée prochaine de produits sous Snapdragon Wear 2100 dans le courant de l’année.