Tout savoir sur : Rick Osterloh, le patron de Motorola, quitte le groupe Lenovo
Il était presque considéré comme le Dernier des Mohicans chez « Motorola, a Lenovo Group » : Rick Osterloh, patron à la forte personnalité de la marque américaine qui a remplacé Dennis Woodside quelques mois avant la finalisation du rachat de l’entreprise, était certainement la dernière figure emblématique de la firme de Chicago de l’ère pre-Lenovo. Et il va tourner, lui aussi, la page Moto à la fin du mois de mars. Dès le 1er avril, quelqu’un d’autre va s’asseoir dans son fauteuil de PDG.
Au lendemain de la finalisation du rachat de Motorola,
Rick Osterloh (à droite) présentait le Moto Xaux cadres dirigeants de Lenovo,
dont Yuanqing Yang (au centre), président du groupe.
Le départ de Rick Osterloh a été officialisé par voie de communiqué de presse par Lenovo. Pas de citation de l’intéressé dans le document : la séparation n’est donc pas forcément très « amiable ». Elle suit celle d’autres figures qui ont fait l’actualité de Motorola ces dernières années : Mark Randall, Punit Soni (qui a créé la gamme des Moto telle qu’elle est aujourd’hui) ou encore Dennis Woodside, l’architecte de l’intégration de Motorola dans le groupe Google.
Une restructuration plus globale
Ce changement à la tête du constructeur américain s’inscrit dans un plan de restructuration plus globale également annoncé dans le communiqué de presse. Lenovo se restructure en quatre branches distinctes. D’abord, PC & Smart Device Business Group (ce qui comprend les PC portables, les ultrabooks, les produits hybrides, la gamme pour les joueurs, les produits connectés et les tablettes, que ce soit sous Windows, Chrome ou Android). Ensuite Data Center Group et Ecosystem & Cloud Services qui seront des branches b-to-b. Et enfin Mobile Business Group qui inclut la division mobile de Lenovo et Motorola.
Cette dernière branche sera à nouveau bicéphale, avec deux coprésidents, mais elle ne séparera plus les gammes Moto et Vibe. Elle s’organisera géographiquement avec d’un côté la Chine et de l’autre le reste du Monde. La Chine sera prise en charge par Xudong Chen, l’actuel patron de Lenovo China. Tandis que le reste du Monde, toujours basé à Chicago, dans les locaux historiques de Motorola, sera pris en charge par Aymar de Lencquesaing, jusqu’ici directeur de Lenovo Amérique du Nord. Ce dernier prend par la même occasion le fauteuil de Rick Osterloh. Vous remarquerez que les tablettes, même sous Android, ne font plus partie du périmètre de la mobilité.
Tout Motorola doit disparaître ?
Cette réorganisation intervient quelques mois après une déclaration de Rick Osterloh qui indiquait à nos confrères de l’édition américaine de CNET que Lenovo abandonnerait progressivement le nom « Motorola », mais conserverait celui de « Moto » pour animer une partie de son catalogue.