Si Lollipop a mis plus de temps à s’installer au sein de l’écosystème Android, il pourrait également en sortir plus rapidement. Le tableau de bord mensuel de Google sur la fragmentation du parc installé indique en effet que la version 5.0 du système d’exploitation a légèrement reculé durant le mois de mars, passant de 16,9 % à 16,4 %. Parallèlement, la version 5.1 a progressé, mais de 0,2 point seulement. Pas suffisamment donc pour contrebalancer la baisse de la version précédente. Lollipop passe donc dans son ensemble de 36,1 % à 35,8 %. L’année dernière, quand Lollipop dépassait difficilement les 5 %, KitKat dépassait les 40 % et continuait de progresser. Il semble donc que Lollipop ne dépassera pas les 40 % et pourrait péricliter plus rapidement qu’Android 4.4.
Marshmallow double sa présence
Marshmallow, quant à lui, continue d’accuser un retard sur Lollipop. En ce début avril 2016, la version 6.0 d’Android n’est pas parvenue à dépasser les 5 % du parc installé, à cause de lancements tardifs, qu’il s’agisse de nouveaux terminaux ou des mises à jour destinés aux anciens. Toutefois, l’écart se réduit, puisqu’au début du mois d’avril, Marshmallow animait 4,6 % du parc. Soit une présence doublée par rapport au début du mois de mars. Ce qui est plutôt encourageant. C’est la seconde fois consécutive que Marshmallow voit sa part doubler en un mois. Si Android 6.0 continue de suivre les traces de Lollipop (avec un léger décalage), il devrait parvenir aux 10 % au début du mois de mai.
Les autres versions sont très logiquement en recul pour la plupart, ou stagnation pour les autres. KitKat cède 1 point pour arriver à 33,4 % et reste derrière Lollipop (passé en pôle position en février seulement). Jelly Bean passe à 21,3 % dans son ensemble. Ice Cream Sandwich recule de 0,1 point (2,2 %). Gingerbread et Froyo se maintiennent, respectivement à 0,1 % et 2,6 %. Nous attendons impatiemment de voir disparaître Froyo. Cela devrait se passer cette année.
De plus en plus de versions dans la base installée ?
Il y a donc une bonne et une mauvaise nouvelle dans les chiffres d’Android. La bonne est l’amélioration de Marshmallow qui s’accélère et rattrape quasiment l’évolution de Lollipop un an auparavant. La mauvaise est le recul de Lollipop dès le mois d’avril, alors que cette version d’Android a mis plus de temps à s’installer que la précédente. Si ce recul, dû essentiellement aux mises à jour des terminaux publiés par les constructeurs, se confirme en mai, cela voudra dire qu’une version d’Android ne peut plus espérer faire mieux que 40 % de parts de marché sur le parc installé. Ce qui est excessivement peu. Cela veut dire aussi que le nombre de versions en circulation va aller en augmentant. Ce qui n’arrangera évidemment pas la vie des développeurs...