En présentant son iPhone SE, Apple a dévoilé un chiffre très intéressant. La firme de Cupertino aurait en effet vendu 30 millions d’iPhone de 4 pouces en 2015, alors que la gamme de mobiles d’Apple atteint depuis fin 2014 les segments de marché dont la taille d’écran est plus grande (4,7 et 5,5 pouces). Un chiffre qui révèle donc qu’il existe encore une forte demande sur les mobiles de petite taille et que de nombreux consommateurs attendent un tel mobile pour renouveler le leur. Ce qui légitime ce lancement commercial. Toutefois, les premiers chiffres de vente ne sont pas époustouflants. Selon certaines études, l’adoption de l’iPhone SE lors du premier week-end était 10 fois moins bonne que celle de l’iPhone 6S et 20 fois celle de l’iPhone 6.
Toutefois, comme nous le signalions lors d’un article précédent, comparer les résultats de l’iPhone 6S et de l’iPhone SE peut paraître trompeur. Car les cibles ne sont pas les mêmes, les marchés importants ne sont pas les mêmes non plus et les comportements d’achat sont évidemment très différents. Ce qui explique sans doute que l’iPhone SE n’ait pas brillé ni lors des précommandes, ni lors du premier week-end commercial. Et cela semble se confirmer, à en croire le rapport d’un analyste financier, Amit Daryanani, au sein de la banque d’investissement RBC Capital Markets (filiale de la Royal Bank of Canada).
40 millions d'iPhone de 4 pouces vendus en 2016 ?
Ce document, dont certains extraits ont été relayés par nos confrères d’Apple Insider, indique que le nouveau smartphone de 4 pouces pourrait faire progresser les ventes de smartphones de la firme pour l’ensemble de l’année de 15 millions de pièces. La firme se rapprocherait donc des 250 millions de téléphones vendus en une année, puisqu’elle en a distribué 231,2 millions en 2015, ce qui permettrait à Tim Cook de tenir ses objectifs. Le nombre d’iPhone de 4 pouces vendus sur l’année progresserait de plus de 30 % pour dépasser les 40 millions de pièces (contre 30 millions en 2015, donc). Il y aurait cannibalisation sur les ventes des terminaux haut de gamme, mais cela resterait marginal.
L’iPhone SE serait également une source de profit non négligeable. Selon l’analyste, Apple dégagerait à lui seul 6,5 milliards de dollars de chiffre d’affaires et 23 cents de bénéfice net par action. Et ce malgré le fait que la marge brute sur ce produit (autour de 35 %) soit moindre que celle des iPhone haut de gamme (autour de 40 %). Le modèle 16 Go par exemple, vendu 399 dollars outre-Atlantique, ne coûterait à Apple que 260 dollars. Cependant, d’autres économies sont à prévoir pour ce modèle.
Objectif Chine et Inde
L’iPhone SE vient de sortir en Inde et les stocks sont en cours de réapprovisionnement en Chine, alors que les délais de livraison sur les pays matures dépassent les deux semaines pour certains modèles. Ce qui prouve qu’Apple met l’accent sur les pays émergents. Il y a donc fort à parier que les chiffres seront effectivement meilleurs que ce qu’ils ont pu être lors de ces premières semaines de vente. Il faudra toutefois attendre les résultats du troisième trimestre fiscal d’Apple (clos fin juin), ou la WWDC de juin, pour connaître l’accueil réel de l’iPhone SE auprès de son public.
