Tout savoir sur : Oysters SF : un mobile milieu de gamme sous Sailfish OS
Quand Jolla a annoncé son intention de séparer son activité matérielle du développement de son système d’exploitation, Sailfish OS, la jeune entreprise finlandaise annonçait également avoir signé des accords avec plusieurs fabricants de terminaux mobiles. Presque un an plus tard et de nombreuses difficultés financières, le vent semble enfin avoir tourné en sa faveur puisque les annonces de nouveaux modèles s’intensifient. Nous avons relayé dans nos colonnes il y a moins de deux semaines l’apparition du Jolla C, second mobile de Jolla, mais aussi la décision de Turing Robotics Industries de sortir son téléphone sous cet OS alternatif.
Un mobile milieu de gamme intéressant
Et en voici encore un autre. Il s’appelle le SF et il est proposé Oysters, une entreprise russe créée en 2010 et présente sur le marché des smartphones depuis quelques années. Son positionnement est habituellement entrée de gamme, mais Oysters semble vouloir miser sur ce modèle, puisque la plate-forme est bien plus ambitieuse que le reste de son catalogue. L’écran IPS de 5 pouces est Full HD. Le chipset est un MT6753 cadencé à 1,3 GHz. Il dispose également de 2 Go de mémoire vive, 16 Go de stockage, une batterie de 3000 mAh, deux capteurs photo de 13 et 5 mégapixels, ainsi que la panoplie habituelle des connexions (LTE, WiFi, Bluetooth, GPS, radio FM, dual SIM).
L’ensemble est rangé dans un châssis en plastique plutôt commun d’une épaisseur de 9 mm pour un poids global de 140 grammes. Et le système d’exploitation est évidemment Sailfish OS. Le prix et la date de lancement n'ont pas été annoncés, mais ces derniers détails ne devraient plus tarder à être dévoilés. Si ce mobile est loin de concurrencer le Galaxy S7 ou l’iPhone 6S, son intérêt réside dans son système d’exploitation, lequel se fait évidemment très rare. Notez qu’il ne s’agira pas du modèle le plus haut de gamme sous Sailfish OS, puisque le Turing Phone, avec coque en métal étanche, est équipé d’un Snapdragon 801, de 3 Go de mémoire vive et jusqu’à 64 Go de stockage. Mais le SF semble montrer beaucoup de bonne volonté.
Une demi-douzaine de terminaux
Avec l’officialisation de ce nouveau mobile se matérialisent enfin les bons contacts entre Jolla et les constructeurs de terminaux russes. L’été dernier, le développeur finlandais affirmait que ses premiers contacts sérieux avaient eu lieu en Inde et en Russie. Si le partenariat avec Intex est officiel depuis un an, les informations en provenance d’Europe de l’Est ont été plus lentes à émerger. La nature dOysters, une marque locale sans stratégie internationale, explique en partie cela. Nous pensions alors que les contacts établis dans ce pays avaient davantage concerné YotaPhone. Mais il n’en est visiblement rien.
Il ya aura donc désormais une demi-douzaine de terminaux sous Sailfish OS, avec les deux Jolla, l’Aqua Fish d’Intex, le Turing Phone, le YotaPhone (même si la ROM n’est pas vraiment officielle) et maintenant l’Oysters SF. Nous sommes évidemment impatients de connaître la réaction des consommateurs vis-à-vis de ses initiatives, même si nous ne nous faisons pas beaucoup d’illusion : cela restera logiquement confidentiel.