Les informations sur les applications et les services d’Apple ont été nombreuses hier soir, à l’occasion de l’ouverture de la conférence des développeurs de la firme, la WWDC. Si iOS 10, Messages, Photos et Home ont certainement été les points culminants du côté des nouveautés fonctionnelles, Apple Pay n’a pas été oublié. Bien sûr, les lancements autour d’Apple Pay sont moins graphiques, moins spectaculaires. Et pourtant, le système de paiement sur mobile continue d’évoluer et d’accueillir de nouveaux partenaires. Le nombre de pays couvert augmente également. Aujourd’hui accessible aux consommateurs américains, anglais, canadiens, australiens, chinois et singapouriens, il le sera bientôt aussi pour les Hongkongais, les Suisses et les... Français (sans oublier les Espagnols).
Lancement cet été en France
Voilà la première bonne nouvelle : Apple annonce officiellement l’arrivée du service en France dans le courant de l’année 2016. Une idée assez vague. Toutefois, une indication plus précise est disponible : l’été 2016. Soit avant septembre prochain. Cependant, ce n’est pas à Apple que nous devons cette précision, mais à son partenaire Visa. Et plus précisément à la filiale européenne qui a publié un communiqué de presse dans lequel elle indique la période de lancement et la première banque partenaire : BPCE (Banque Populaire / Caisse d’Épargne). Carrefour Banque, Ticket Restaurant et Orange font également partie de la liste.
La présence d’Orange est très intéressante, puisque l’opérateur historique compte déjà parmi ses services Orange Cash, lequel a été déployé sur l’ensemble du territoire en octobre 2015. Dès lors, un bras de fer s’était engagé entre l’opérateur et la firme américaine. Il semble que cela se soit finalement conclu par un accord à l’amiable (et financier, sans aucun doute) puisqu’Orange, dans un communiqué de presse, annonce la compatibilité entre Orange Cash et Apple Pay.
Orange : le Cheval de Troie bancaire
Si l’avantage de signer avec Orange semble superflu (imaginez bien qu’Orange est un intermédiaire de plus dans le circuit de paiement), il a cependant un avantage considérable : Apple n’a pas eu besoin de signer avec toutes les banques françaises pour rendre son service compatible avec leurs cartes de paiement. En effet, tous les clients Orange Cash (chez Société Generale, BNP, Caisse d’Épargne, etc.) seront en mesure d’activer leur carte dématérialisée dans Apple Pay. Cela concerne 200 000 souscripteurs Orange Cash. Mais c’est déjà ça.
Sur le site français d’Apple, une page francophone a été mise en ligne. Celle-ci explique les usages (paiement en magasin, mais aussi sur l’Apple Store en ligne et dans certaines applications marchandes compatibles) et les terminaux compatibles (iPhone 6, iPhone 6 Plus, iPhone 6S, iPhone 6S Plus, iPhone SE et Apple Watch). La liste des boutiques physiques partenaires compte une petite vingtaine d’enseignes : Apple Store, Bocage, Le Bon Marché, Boulanger, Carrefour, Cojean, Dior, Eram, Flunch, Fnac, Gemo, La Grande Epicerie de Paris, Louis Vuitton, Orange, Parkeon, Pret, Sephora, Simply Market et Total.
Des boutiques physiques, mais aussi en ligne
Une liste qui devrait grandir très vite puisque Craig Federighi a profité de la WWDC pour annoncer l’arrivée de « Pay on the Web ». Le service sera également lancé dans le courant de l’année 2016 et il consiste à faire apparaitre un bouton « Buy with Apple Pay » dans les boutiques en ligne partenaires, non plus via une application native pour iOS, mais sur le Web. Le service marche conjointement avec un iPhone ou une Apple Watch compatible (la liste ci-dessus) pour l’authentification par empreinte digitale.
Dans un article précédent, une indiscrétion affirmait que le service ne serait accessible que sur Safari. Les différentes illustrations d’Apple mentionnent l’iPhone, l’iPad et les ordinateurs Mac (un iPhone semble être tout de même obligatoire pour la validation), mais pas de PC. Peut-être cela évoluera-t-il ? Mais certainement pas dans un premier temps. Rendez-vous donc cet été pour l’activation d’Apple Pay en France. D’ici là, d’autres banques auront peut-être rejoint le mouvement.
