Ce n'est pas vraiment une surprise, mais la nouvelle risque de tendre un peu plus l'ambiance au sein du groupe SFR déjà confronté à des difficultés financières et à une baisse importante du nombre de ses abonnés.
De source syndicale, c'est lors d’une rencontre qui s’est tenue hier que Florence Cauvet, la directrice des Ressources Humaines de l’opérateur, a confirmé avoir pour cible un effectif de 9 000 personnes à fin 2017, alors que l'opérateur compte aujourd'hui près de 14 500 contrats à durée indéterminée (CDI). Cela représente un bon gros tiers de son effectif actuel.
Maintien des emplois jusqu’au 30 juin 2017
Lors du rachat de SFR par Altice (maison-mère de Numericable) en 2014, une close du contrat assurait la garantie du maintien de l'emploi pendant une durée de trois ans. Elle prendra fin le 1er juillet 2017.
Une annonce qui concrétise les propos tenus par Patrick Drahi qui avait déjà évoqué des « sureffectifs » chez SFR en juin dernier lors d'un déplacement à New York : « Aujourd’hui, on est dans une situation où les gens savent que la garantie s’arrête dans un an. C’est un peu comme chez Darty quand vous avez une garantie de trois ans. Au bout de trois ans, la machine à laver tombe en panne : on fait comment ? On paie. Ils savent qu’on est en sureffectifs ». Une façon de préparer les esprits des salariés à une coupe massive.
Un premier plan de départs volontaires pourrait aboutir d’ici la rentrée 2016, afin que les salariés concernés puissent partir dès novembre. SFR est pressé et souhaite dégraisser massivement ses effectifs. Une annonce bien entendu redoutée par les syndicats qui vont devoir batailler dur face à une direction déterminée.