Tout savoir sur : Kodak Ektra : un smartphone dans un appareil photo, ou l'inverse ?
Kodak est certainement l'une des entreprises les plus emblématiques du marché de la photo. Nous pourrions même la qualifier d'archétype de la photographie argentique qui n'a pas su prendre le tournant du numérique au bon moment. Elle est donc tombée en désuétude, malgré quelques expérimentations pour raccrocher son wagon au train. Comme d'autres marques d?électroniques similaires (Philips, Siemens, etc.), kodak a confié sa marque à une société qui agit en marque blanche pour créer des terminaux qui exploitent l'image de la marque pour légitimer sa présence sur un segment précis.
Héritage de Kodak ?
Comme Caterpillar, Kodak a donc confié sa marque à Bullitt Group. Après un premier essai il y a pratiquement deux ans, avec l'IM5, les deux partenaires reviennent avec un second modèle. L'arrivée de ce smartphone n'est pas une surprise puisqu'un teaser a été mis en ligne au début du mois d'octobre. Il annonçait l'arrivée du smartphone pour le 20 octobre. Soit jeudi dernier. Chose promise, chose due : Bullitt et Kodak ont dévoilé l?Ektra, un smartphone dont le châssis adopte le look d'un appareil photo compact. Reste à savoir vers quel marché cet Ektra penche davantage : la photo ou la téléphonie...
Et il semble que ce soit le premier qui est l'avantage. Pour trois raisons : le nom, le design et la fiche technique. Le nom tout d'abord : Ektra est le nom d'un boîtier photo argentique mythique sorti il y a pratiquement 70 ans. En reprenant ce nom, Kodak veut faire de ce produit l'argument de son retour. Ensuite, le design. De dos le smartphone ressemble beaucoup à un appareil photo compact, avec une large optique, une poignée pour la prise en main, un déclencheur mécanique et une coque en polycarbonate façon faux cuir des boîtiers photo traditionnels. À l'avant, le smartphone reprend l'ergonomie des téléphones actuels : grande dalle tactile, capteurs environnementaux divers, pavé tactile pour les touches de navigation, etc.
D'abord Photo, après Phone
La fiche technique, quant à elle, n'est pas spécialement prolixe, mais elle confirme que le smartphone de Kodak est un photophone. Un photophone qui souhaite non seulement profiter des brevets de Kodak en optique, mais aussi assumer pleinement l?héritage de la marque. La preuve : les détails techniques sur les deux blocs photo (à l'avant et à l'arrière) sont plus détails que sur tout le reste du mobile. À l'arrière, il s'agi d'un capteur 21 mégapixels avec autofocus à détection de phase et stabilisateur optique. L'optique est signée Kodak et ouvre à f/2.0. À l'avant, la webcam est un modèle 13 mégapixels également équipé d'un autofocus et d'une optimisation HDR des photos.
Les deux capteurs sont contrôlés par une application photo dédiée avec tous modes scènes usuels d'un appareil photo, dont le mode manuel pour les experts. La roue de sélection rappellera des souvenirs à tous les photographes. Notez que même les modes automatisés offrent quelques points de contrôle. Ajoutez à cela des applications photo tierces comme Snapseed, VSCO, Prisma et Adobe Lightroom. Kodak en fait même un peu trop...
MediaTek Helio 25 et écran 5 pouces Full HD
Passons du côté smartphone et de la plate-forme qui se cache derrière l?écran Full HD de 5 pouces. Il s'agit d'un Helio X20 de MediaTek, un chipset deca-core milieu de gamme premium, certes un peu âgé désormais (puisque remplacé par le X25), mais tout à fait capable d'animer l?Ektra. Il est épaulé par 3 Go de RAM, 32 Go de stockage extensible par microSD et par une batterie de 3000 mAh. Le système d'exploitation est Android, en version 6.0 Marshmallow.
Côté prix, l?Ektra sera également positionné milieu de gamme premium, puisqu'il sera proposé à 499 euros (la sortie est prévue en Europe, mais pas encore aux États-Unis). Le smartphone sera disponible au mois de décembre, juste à temps pour que les aficionados de la marque puissent le commander pour Noël. Espérons qu'il y en aura assez pour donner satisfaction à Bullitt et à Kodak après les ventes décevantes de l'IM5.