Tout savoir sur : Xiaomi dévoile le Mi 5c propulsé par son chipset maison « Surge S1 »
Depuis près de deux ans, les rumeurs circulaient sur le développement chez Xiaomi, en collaboration avec Leadcore, d’un chipset maison. Le nom de code ce développement était Pinecone, nommé à partir de la division de Xiaomi en charge du projet. Et jusqu’à encore très récemment les informations n’étaient pas nombreuses. Puis, en milieu de mois, une invitation a été envoyée par Xiaomi à la presse chinoise pour une conférence qui aurait lieu à Beijing le 28 février, soit durant la semaine du Mobile World Congress. C’est osé, mais le message est clair.
Double annonce
Que s’est-il passé durant cette conférence ? Xiaomi a présenté le Mi 5c. Ce n’est pas une très grande surprise dans la mesure où des rumeurs évoquaient cette possibilité durant l’automne. Il y avait même une fiche technique pour accompagner ces bruits de couloir. Mais cette fiche ne révélait pas la provenance du chipset qui y était cité. Et pour cause : il ne venait ni de MediaTek, ni de Qualcomm. Il venait de Xiaomi en direct. Les deux rumeurs se rejoignent donc dans un mobile économique et puissant. Voilà qui ne manque pas d’intérêt.
Entrons donc dans le détail. Le Mi 5c est, après le Mi 5s, la seconde déclinaison du Mi 5, présenté il y a un an pendant le Mobile World Congress (à Beijing et Barcelone conjointement). Il en reprend le format et partiellement le design, même si la coque semble être plus banale. L’écran IPS mesure 5,15 pouces et affiche des images en Full HD (résolution de 428 pixels par pouce). Il reprend également la configuration de l’édition « Prime » du Mi 5 : 3 Go de mémoire vive et 64 Go de stockage. Le lecteur d’empreinte est toujours positionné sous l’écran. Voilà pour les points communs.
Chipset maison
Passons aux différences. La première est la plus importante : le chipset. Son nom est Surge S1. Il s’agit d’un composant milieu de gamme qui se comparera logiquement au Helio P20 et au Snapdragon 625. Il est composé de huit coeurs Cortex-A53 dans une architecture big.LITTLE classique : quatre coeurs sont cadencés à 2,2 GHz, tandis que les quatre autres fonctionnent à 1,4 GHz. Ils sont accompagnés d’un GPU ARM Mali-T880 MP4 et d’un modem LTE dont la catégorie n’est pas précisée. Rappelons que le Mi 4c, qui a fait beaucoup parler à son lancement était pourvu d’un Snapdragon 808. On change donc de catégorie.
Les connexions du mobile incluent, outre la 4G, le WiFi ac dual band, le Bluetooth 4.1, le GPS (Beidou et Glonass) et la radio FM. Le mobile est compatible VoLTE. Un capteur infrarouge et un port USB type-C complètent la liste. La batterie non amovible offre une capacité de 2860 mAh, ce qui est largement moindre que la batterie du Mi 5 (3000 mAh). Côté photo, c’est également moins bon.
Un prix qui reste attractif
D’abord à l’arrière. Le capteur 16 mégapixels stabilisés du Mi 5 est remplacé par un capteur 12 mégapixels sans stabilisateur et doté d’un objectif (à 6 éléments et grand angle) moins lumineux (f/2.2). Il est accompagné d’un flash LED et dispose d’un autofocus à détection de phase. Ensuite la webcam. Sa définition passe de 4 à 8 mégapixels. Ce qui est théoriquement mieux. Or, la taille des cellules photosensibles est largement réduite. En outre, son objectif est également moins lumineux : f/2.2 contre f/2.0.
L’ensemble de ces composants fonctionnent avec Android 7.1 Nougat caché derrière la ROM MIUI en version 8.0. Le mobile mesure 7,1 mm d’épaisseur. Il pèse 135 grammes. Il sera disponible le 3 mars, soit demain, en trois coloris : doré, rose doré et noir. Son prix sera de 1499 yuans, soit 210 euros environ.