Dans une start-up, il y a des hauts et il y a des bas. Des idées plebsictéent par le public. Des produits qui font le buzz. Des investisseurs qui se rétractent. Des salaires qui ont du mal à arriver. Mais ce qu’il y a de particulièrement excitant dans une start-up, ce sont les débuts. Car tout est encore possible. Tout reste à construire. Et même s’il y a des difficultés, même s’il y a des sacrifices, l’émulsion provoquée par la folie créatrice est telle que tout cela passe au second plan. Ce n’est donc généralement pas au début que les créateurs abandonnent.
Départs consécutifs
Et pourtant, deux managers d’Essential Products, la nouvelle start-up d’Andy Rubin sont sur le départ. L’information émane de nos confrères de Business Insider. Ils expliquent que Brian Wallace, directeur marketing, et Andy Fauché, directeur de la communication, ont tous les deux décidé de partir de la société. Le premier rejoint l’artiste Will.i.am dans une nouvelle start-up sur les objets connectés. Les deux managers avaient été débauchés en fin d’année dernière de Magic Leap, la fameuse participation de Google dans la réalité augmentée.
Peut-être s’agissait-il d’une mission pour les deux hommes ? Cependant, il semble évident, dans le fonctionnement habituel des start-ups, que les personnes ayant un rôle dans une société naissante à fort potentiel sont impliquées financièrement par le biais d’une participation. Un profil comme Brian Wallace, ancien employé de Samsung en charge du marketing de la division mobile aux États-Unis, était certainement un atout de taille pour une société qui aura bien besoin de communiquer sur son premier smartphone, le PH-1.
Des retards de livraison
Un premier smartphone qui peine justement à arriver chez les consommateurs. Alors que les premières livraisons étaient promises pour le mois de juin, elles ne seraient toujours pas arrivées à destination. Un premier produit est toujours difficile à lancer. Et un directeur marketing et un directeur de la communication sont importants pour apaiser les « early adopters » qui auront fait confiance.
Ces signes ne sont donc pas bons. Mais cela ne veut pas dire que le projet d’Andy Rubin est en danger. D’abord, parce que les finances de la start-up sont bonnes, après un tour de table confortable. Ensuite, parce que ces départs peuvent ne rien à voir avec la stratégie de l’entreprise, mais avec d’autres raisons : contractuelles, humaines ou encore de nouvelles opportunités. Espérons que des signes meilleurs arriveront rapidement.