Tout savoir sur : Broadcom démarrerait bientôt son OPA hostile sur Qualcomm
Hock Tan aurait donc décidé de jouer la carte de la pression financière. Le patron de Broadcom, bien décidé à mettre la main sur Qualcomm, pourrait s’engager dans une OPA hostile afin de mener son projet de créer le troisième acteur mondial des semiconducteurs. Selon un article de l’agence de presse Reuters, Broadcom officialiserait dès aujourd’hui une OPA hostile pour racheter le fondeur de San Diego.
Shadow cabinet
Afin de se préparer au long combat qui mènera, potentiellement (mais pas assurément), au rachat de Qualcomm, Hock Tan aurait choisi les onze personnes qui seraient amenées, petit à petit, à remplacer les actuels membres du conseil d’administration de Qualcomm. Le rôle de ces personnes sera de favoriser le rachat de Qualcomm par Broadcom et de piloter la société jusqu’à la prise de contrôle effective. Une tâche complexe qui inclura la gestion des brevets, la sortie de nouveaux produits, la gestion des enquêtes internationales en cours ou encore la résolution du conflit avec Apple.
Évidemment une OPA hostile n’est pas sans risque. D’abord parce qu’il faut recevoir l’approbation des autorités de régulations. Ensuite parce qu’il faut convaincre les actionnaires actuels de vendre leurs actions. Il y a quelques semaines, nous avons relayé les propos de certains d’entre eux affirmant, à nos confrères de Bloomberg, qu’il serait prêt à discuter avec Broadcom si le montant proposé par action était supérieur à 80 dollars. Un tel montant serait cependant assez élevé vis-à-vis de l’historique de Hock Tan.
Passage en force
En effet, celui-ci a réussi à ne jamais dépasser les 7 % d’augmentation de ses offres d’achat. À 80 dollars, cela représenterait une augmentation de 14 %. Dans sa proposition initiale, le patron de Broadcom ne proposait que 70 dollars par action. Ce qui était alors supérieur au cours de bourse de Qualcomm au moment de l’émission de l’offre, mais qui est aussi bien inférieur à la valorisation moyenne du fondeur sur l’année écoulée. C’est la principale raison du rejet de cette offre par le conseil d’administration de Qualcomm.
Selon Reuters, depuis le rejet de cette offre, valorisée à 103 milliards de dollars (plus les dettes à éponger), Hock Tan aurait réfléchi à une augmentation du prix, en offrant davantage d’actions Broadcom pour chaque action Qualcomm. Une offre qui aurait été émise avant le mois de mars prochain. Cependant, les nouvelles informations de l’agence de presse infirment cette hypothèse. Plus aucune offre amicale ne serait dans les tuyaux.