Google est une entreprise publicitaire. Nous avons beau écrire dans nos colonnes que son activité est variée (système d’exploitation, moteur de recherche, smartphones, tablettes, casque de réalité virtuelle, enceinte audio interactive, etc.), les revenus de la société proviennent des outils marketing que l’entreprise met à disposition des annonceurs. En clair, malgré tous les efforts mis en place, la diversification n’est toujours pas une réalité chez Google.
Google Pixel 2
Les produits matériels de plus en plus présents...
Cependant, les signes sont encourageants. Malgré une présence internationale en dent de scie, notamment sur les smartphones, la firme de Mountain View vend davantage de produits matériels. Les Pixel, les Chormebook et les Google Home, accompagnés du Play Store et des casques Daydream, ont généré au quatrième trimestre 2017 4,7 milliards de dollars de recette, soit une progression de 37 % du chiffre d’affaires. Ce qui représente 14 points de progression de mieux que l’ensemble du chiffre d’affaires de Google (lesquels atteignent 31,9 milliards de dollars). Au quatrième trimestre 2017, ces activités annexes représentaient 14,7 % de l’activité de Google.
... surtout ceux qui ne s'appellent pas Pixel !
Au niveau annuel, cela devrait également beaucoup augmenter. «Devrait» car Alphabet n’a pas décliné au niveau annuel les sources de son chiffre d’affaires comme l’entreprise l’a fait au niveau trimestriel. Cependant, une information nous mène sur cette voie. Lors de la conférence téléphonique de Google réservée aux journalistes financiers et aux observateurs boursiers, Sundar Pichai a indiqué que le nombre de produits matériels vendus par Google a doublé entre 2016 et 2017.
La firme aurait ainsi distribué «des dizaines de millions» de Chromecast, Chromebook et Google Home. Tiens, les Pixel ne sont pas cités... Il faut dire que l’absence, pour la seconde année consécutive, des terminaux promus par Google en Europe n’aide pas. En effet, alors que les Nexus ont toujours été présents dans l’Hexagone, les Pixel, de première ou seconde génération, n’y ont pas été commercialisés.
Petite baisse de la profitabilité ?
Autre information intéressante dans les comptes d’Alphabet, si Google se porte bien, sa profitabilité a très légèrement diminué. Oui, le chiffre d’affaires a progressé, passant de 18 à 22 milliards de dollars sur le quatrième trimestre 2017. Oui, le résultat d’exploitation a également augmenté, passant de 7,9 à 8,8 milliards de dollars. Ce qui en fait une entreprise très rentable.
En revanche, l’indicateur qui associe la rentabilité au chiffre d’affaires, c’est-à-dire la capacité à générer plus de bénéfices pour chaque dollar de chiffre d’affaires, est en baisse. Il passe de 30 % en 2016 à 27 % en 2017. Cela pourrait être dû à une augmentation des coûts de l’activité de l’entreprise. Cela n’est évidemment pas dévoilé, puisque le détail des coûts de structures est consolidé sur l’ensemble d’Alphabet (ce qui comprend Google, mais aussi GV, Google Fiber, Google X, Verily, Nest, etc.