Tout savoir sur : La marque britannique Wileyfox placée sous contrôle administratif
C’est une période difficile pour les marques de smartphones. Selon IDC, la main-mise sur le marché mondial des cinq premiers constructeurs s’est renforcée. Elles représentent désormais 60,6 % des ventes de smartphones, contre 55,6 % un an auparavant. Ce qui veut dire que toutes les plus petites marques (à partir de la sixième place) ont perdu ensemble cinq points de part de marché. Puisque les parts du gâteau sont moins nombreuses, quelques marques ont des difficultés à rentabiliser leur activité.
Conférence de presse du Wileyfox Spark
Wileyfox placé sous tutelle
Nous avons relayé hier dans nos colonnes la triste fin du partenariat entre Meizu et Modelabs. La firme chinoise a décidé de ne plus investir sur la France, ce qui y a provoqué l’arrêt de la commercialisation de ses smartphones. Aujourd’hui, nous apprenons une autre mauvaise nouvelle : le placement sous tutelle de Wileyfox, la marque britannique qui s’est fait connaitre avec des terminaux low-cost s’appuyant sur CyanogenMod. L’information émane de Quantuma, le regroupement d’administrateurs mandaté pour gérer l’entreprise le temps de trouver une solution à ses problèmes financiers.
Car, c’est bien de cela dont il s’agit. Dans le communiqué de presse diffusé par Quantuma, nous apprenons que Wileyfox était principalement financée par une banque russe, Promsyyazban, laquelle a été renflouée en décembre dernier par la banque centrale russe et placée sous restriction. Dans cette position, la banque ne peut plus prêter d’argent aux entreprises internationales. Dont Wileyfox qui, à défaut d’être rentable, avait recours aux fonds de cette banque pour continuer à exercer son activité.
20 postes sur 26 supprimés
Deux administrateurs de Quantuma ont donc été désignés pour gérer Wileyfox, le temps de trouver une solution. Première décision difficile : réduire les équipes. Vingt postes ont été temporairement supprimés, ne laissant que six employés dont le rôle sera d’assurer la continuité de service (notamment les échanges avec les distributeurs de smartphones et le support technique).
Dans le communiqué, les administrateurs estiment que le problème de la banque russe pourrait prendre du temps (et pourrait ne jamais se résoudre). Il faudra donc trouver une autre solution. Reste évidemment à savoir laquelle, compte tenu de la conjoncture du marché des smartphones. La seule hypothèse possible, selon nous, est un rachat de la marque par un industriel chinois ou indien qui cherche à s’implanter en Europe.