Tout savoir sur : Square-Enix déploie Final Fantasy XV Pocket Edition sur Android et iOS
Quand Square-Enix a initialement annoncé Final Fantasy XV Pocket Edition sur iOS et Android, il y avait comme une certaine incrédulité. Car la promesse était belle : c'est le même jeu, mais dans un autre format. Comment un jeu aussi imposant et complet pourrait tenir dans le creux de la poche ? Tout simplement en faisant quelques adaptations. Aussi bien au niveau technique que graphique. Mais au niveau scénaristique, l?histoire serait la même. Un pari osé. Et maintenant que le jeu est désormais disponible, regardons si elle est tenue après quelques heures passées sur le premier chapitre.
Première promesse : c'est le même jeu. Qu'en est-il en vrai ? D'une certaine manière, oui. Les personnages sont les mêmes. Vous retrouvez Noctis, prince d?Insomnia, avec ses trois compères, Ignis, Gladolius, et Prompto. Le scénario est le même : Noctis part en voyage avec ses amis pour retrouver Lunafreya avec qui un mariage politique a été arrangé. Cependant au cours de leur périple et alors que quelques tracas les freinent dans leur progression, Insomnia se fait attaquer par l?Empire. Et évidemment tout s'enchaîne. Le scénario et la mise en scène sont strictement identiques, avec parfois un souci du détail très prononcé.
Tout le scénario principal, mais pas toute l'expérience
Mais (car, il y a un mais), ce n'est pas le même jeu non plus, car la progression est telle des tunnels. Les cartes d'exploration sont petites et les quêtes subsidiaires sont peu nombreuses. C'est l'une des adaptations, mais c'est peut-être la plus frustrante pour tous ceux qui ont joué à la version PC et console. Et les autres trouveront certainement que le scénario est décidément beaucoup trop dirigiste. Si l?histoire est globalement la même, il manque une facette de cette profondeur scénaristique. De même pour les « jeux dans le jeu » : si les pauses entre amis sont toujours l'occasion de goûter la cuisine d?Ignis, les reportages photo de Prompto ont totalement disparu. Et nous pensons que les parties de pêche de Noctis le sont tout autant.
Seconde adaptation : les graphismes. L?éditeur expliquait qu'une partie du tour de magie résidait dans l'adaptation des graphismes, avec de petits personnages en 3D tels que ceux des remakes DS de Final Fantasy 3 ou Final Fantasy 4 (lesquels sont aussi disponibles sur iOS et Android). En vrai, les graphismes sont meilleurs que ceux de ces productions, même si le style général en est assez proche. Le moteur est en 3D. Et la modélisation des ennemis est plutôt léchée. Quant à la musique, elle est reprise intégralement de la bande originale du jeu console. C'est un vrai plaisir d?écoute.
Simplification et adaptation technique
Troisième adaptation : le gameplay. Il a été adapté aux écrans tactiles. Cela veut dire d'une part que les combats sont beaucoup plus simples à gérer au niveau des alliés, des cibles, des feintes et contre-attaques, des soins et des attaques fantômes. L'essentiel du gameplay originel est là, mais en très, très simple. Une simplification qui touche aussi certaines catégories étonnantes, comme la gestion des compétences, réduite à un simple arbre à double tronc : un pour Noctis et un pour ses alliés. Les commandes tactiles sont simples à apprendre et à utiliser.
Quatrième adaptation : le modèle économique. Si le jeu console est vaut entre 50 et 250 euros (selon la version), sans compter les DLC, Final Fantasy XV Pocket Edition est gratuit au téléchargement, mais les chapitres du scénario principal sont tous payants à partir du deuxième (le jeu en compte 10). Le premier est jouable gratuitement, pour voir si le jeu vous plait. Et les suivants sont des achats intégrés : 4,5 euros le chapitre (sauf le deuxième qui est à 1 euro) ou 22 euros l'ensemble. Notre conseil : essayez le premier et, si vous êtes mordu, prenez tous les autres d'un coup.
Une excellente façon de découvrir la série
En conclusion de cette petite prise en main, nous ne saurions trop vous conseiller d'essayer FF XV Pocket Edition, que vous soyez un fan convaincu ou un néophyte du genre. D'abord parce que cette production pour smartphone dispose de son charme propre et de très bonnes idées pour une formule qui se veut plutôt proche de l'original. Ce n'est pas un titre bêtement réchauffé. Ce n'est pas non plus un titre freemium à picorer de temps en temps, comme le récent Omnia Opera. C'est un vrai jeu. Et un vrai bon jeu.
Deuxième raison, Pocket Edition est plutôt facile à prendre en main, sans pour autant tomber dans l'excès de simplification (sauf peut-être dans l'effet couloir indiqué plus haut). Troisième raison, le jeu n'est pas si cher, en comparaison de la version console, même si cette dernière est bien plus complète. Notez enfin que le titre mérite de tourner sur un modèle plutôt moderne et premium. Nous l'avons testé sur un OnePlus 5. Et il tourne comme un charme. L'expérience devrait certainement être bonne aussi sur des configurations moins performantes (le niveau de qualité des graphismes peut être réglé).