Tout savoir sur : Des smartphones Xiaomi sur le marché US dès 2018 ?
La question n’est plus si Xiaomi fera le grand saut en occident (nous parlons surtout ici des marchés matures comme l’Amérique du Nord et l’Europe de l’Ouest). Plusieurs initiatives ont été menées par la marque chinoise dans le vieux continent, notamment chez nos voisins italiens et espagnols. Et la marque est présente aux États-Unis via une ligne d’accessoires connectés (dont le Mi TV). Cependant, la société n’a pas poussé plus loin cette internationalisation. Menacée sur son marché domestique, désireuse de se concentrer sur l’Inde, ayant perdu son vice-président international, Xiaomi a mis son ambition mondiale en retrait.
Le Redmi Note 5 Pro de Xiaomi était présent au Mobile World Congress 2018
Arrivée dans les 12 prochains mois aux US ?
Mais l’arrivée des Mi et des Redmi aux États-Unis serait prévue cette année, voire au début de l’année prochaine. Cette prévision est tout ce qu’il y a de plus officielle : elle émane de Lei Jun en personne. Le patron de la firme chinoise s’est entretenu auprès du Wall Street Journal et a évoqué son introduction en bourse. L’arrivée de Xiaomi sur les marchés financiers a déjà été évoquée dans nos colonnes en décembre dernier. Et cela se confirme.
Deux places seraient visées : Shanghai et Hong Kong. Lei Jun viserait une levée de fonds de 10 milliards de dollars en ouvrant son capital aux marchés boursiers. Cette somme servirait naturellement à consolider sa place parmi les cinq premières marques mondiales, laquelle a été acquise grâce à l’excellente performance de la firme en Inde où elle caracole en tête avec Samsung (les deux marques sont tellement proches que les études de marché ne sont pas d’accord sur celle qui est en tête). Elle servirait aussi à créer un catalogue spécifique aux demandes des consommateurs occidentaux, et notamment américains. Le lancement en 2017 du Mi A1 n’était qu’un début.
Expansion internationale engagée
L’article du Wall Street Journal est une assez bonne nouvelle, même si le développement international de Xiaomi est assez logique, compte tenu du ralentissement que le marché chinois connaît. Le développement international est le principal levier de croissance pour la marque de Lei Jun. Et c’est avant tout une bonne nouvelle pour l’Europe, car cela conforte les premiers signes d’une commercialisation en bonne et due forme de ses terminaux internationaux (voire des terminaux chinois avec une ROM internationale). En revanche, est-ce une bonne nouvelle pour les États-Unis ? Oui, d’une certaine manière : qui ne voudrait pas de terminaux de bonne qualité et moins chers que les marques internationales traditionnelles ?
Cependant, le frein de Xiaomi ne sera ni le financement de son expansion américaine, ni la qualité de son réseau de distribution, ni même la qualité ou le prix de ses produits. Ce sera de convaincre les opérateurs américains d’aller à l’encontre des idées reçues véhiculées par l’actuelle administration américaine. Huawei, troisième acteur mondial, disposant de fonds considérable et d’une bonne notoriété, s’y casse les dents actuellement. Verizon et AT&T ont abandonné le Mate 10 Pro, subissant la pression des agences gouvernementales de renseignement, lesquelles affirment à qui veut l’entendre que les smartphones chinois sont un risque pour la sécurité des États-Unis et des Américains. Dans ces conditions, Lei Jun arrivera-t-il là où son compatriote échoue ? Peut-être, mais pas chez les opérateurs.