Petit à petit, tous les soutiens de Huawei aux États-Unis cèdent sous la pression de l’administration du président Donald Trump. Nous avons à plusieurs reprises rapporté dans nos colonnes toutes les difficultés que la marque chinoise rencontre pour s’installer durablement outre-Atlantique. L’entreprise, accusée de mettre en péril la sécurité nationale par les principales agences de renseignement américaines, est progressivement lâchée par ses partenaires distributeurs.
Après Verizon et AT&T, Best Buy ?
Cela a commencé avec les opérateurs, AT&T et Verizon. Même si les intéressés démentent avoir un jour affirmé publiquement l’intégration du Mate 10 Pro dans leur catalogue, plusieurs indiscrétions affirment qu’un accord avait été passé, mais que les deux fournisseurs ont fait marche arrière face à la pression du gouvernement. Il ne restait alors à Huawei que le marché open-market, lequel ne concerne qu’une minorité des ventes de terminaux aux États-Unis. Une perspective mince, mais viable. Qui ne risque pas de le rester.
En effet, un nouveau coup dur est rapporté par nos confères de l’édition américaine de CNET : Best Buy, l’un des partenaires les plus fidèles de la marque et la principale enseigne d’électronique outre-Atlantique, serait en train de l’abandonner pour les mêmes raisons. Si cela se confirme, Huawei perdrait non seulement son principal distributeur aux États-Unis, mais surtout le seul à avoir pignon sur rue. Les deux parties n’ont évidemment pas commenté l’information. Les autres distributeurs du Mate 10 Pro maintiennent le produit sur leurs étals virtuels, notamment Amazon.
Un problème qui ne concerne que Huawei
Ce problème ne semble toucher que la marque Huawei. Les opérateurs et les distributeurs continuent de proposer des terminaux d’autres marques chinoises. L’exemple de ZTE est flagrant. Son smartphone pliable Axon M est toujours proposé par AT&T, tandis que les Blade sont proposés chez les opérateurs prépayés. De même pour Alcatel, marque du groupe chinois TCL qui ne semble pas pâtir du même traitement.
Numéro trois mondial sans être présent aux États-Unis, Huawei ne peut se passer du marché américain s’il souhaite briguer la première place. Mais cet objectif semble aujourd’hui bien loin si les principaux canaux de distribution lui sont fermés. Une situation américaine qui pourrait également toucher le Canada où certaines agences de renseignement semblent porter le même jugement sur la firme. Pour l’instant, cela ne semble pas avoir le même impact sur les partenaires commerciaux de Huawei. Mais qui sait…