Tout savoir sur : Apple ne respecterait pas les règles de transparence d'iTunes
« Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais ». C’est l’impression que certains développeurs ont actuellement. Car Apple montre une nouvelle fois que les règles imposées aux concepteurs d’applications ne s’appliquent pas forcément au propriétaire des lieux. Cette semaine, la firme de Cupertino a présenté plusieurs nouveaux services, dont Apple News+. Cette application est arrivée dans les iPad et les iPhone avant-hier, par le biais de la mise à jour iOS 12.2. Et quelques heures plus tard, les premières polémiques ont émergé sur les réseaux sociaux.
Interpellé sur Twitter
L’un de ces développeurs qui interpellent la firme s’appelle Dave DeLong. Il conçoit depuis 10 ans des applications pour iOS et macOS. Les conditions générales de développement, il les connaît donc bien. Et il les a vues évoluer avec le temps. Dans un message qu’il a posté sur Twitter, il explique qu’Apple News+ ne respecte pas certaines règles imposées par Apple pour la monétisation des applications et la protection des consommateurs.
Les développeurs doivent inclure dans la page d’abonnement un lien vers les conditions d’utilisation des données personnelles et un autre lien vers le service client. Si une période d’essai est offerte, la durée de celle-ci doit être indiquée. Les prix par mois et sur l’année doivent être stipulés. Et cela doit être l’information la plus proéminente. Les conditions d’annulation d’un abonnement doivent être entièrement écrites et accessibles sous le prix. En outre, le développeur explique qu’Apple a rejeté la plupart des applications présentant un bouton « Essayez-le gratuitement ».
Une grogne qui monte
Apple News+ ne respecte aucune de ces règles. Et naturellement, cela soulève quelques questions sur la libre concurrence sur iOS, notamment quand ledit concurrent est l’un des services développés par la firme de Cupertino. Cette information et la polémique qu’elle suscite rappellent bien sûr le procès intenté par Spotify contre Apple pour pratique concurrentielle déloyale. Une plainte a été déposée auprès de la Commission européenne.
La société suédoise affirme qu’Apple ne soumet pas Apple Music à la « taxe Apple », une commission de 30 % sur tous les paiements réalisés sur l’App Store par le biais du système de paiement développé par la firme (le seul qui est autorisé évidemment). Une « taxe » à laquelle est soumis Spotify, cela va de soi. Cette taxe a amené plusieurs services reconnus à bannir les paiements depuis l’App Store (ou les achats intégrés, puisqu’ils entrent dans l’assiette). Netflix et Spotify sont deux d’entre eux. Mais ce ne sont pas les seuls.