Tout savoir sur : Mais pourquoi Google ne met-il pas à jour les chiffres de la fragmentation d’Android ?
Chaque mois, normalement, nous rapportons dans nos colonnes les chiffres sur la fragmentation du parc installé des terminaux fonctionnant sous Android. La fragmentation correspond au nombre de versions en cours d’utilisation à un instant T sur les terminaux qui se connectent au Play Store de Google. Chaque mois, la firme de Mountain View compile l’identifiant de chaque mobile croisé sur le Play Store et calcule leur nombre en fonction de la version de l’OS qui y est installée.
Des chiffres utiles
Ces chiffres sont utiles dans deux cas de figure. D’abord, cela informe les développeurs des versions les plus utilisées d’Android. Ce qui permet de décider d’arrêter ou non sur le support d’une ancienne version, afin d’alléger les coûts de développement. Ensuite, cela nous informe de la rapidité des constructeurs à mettre à jour leurs terminaux et de comparer la proportion d’usagers qui utilisent la toute dernière version d’Android avec celle des utilisateurs d’iOS qui ont installé la dernière mise à jour. Une comparaison qui fait sourire du côté de Cupertino.
Si vous faites une recherche dans les colonnes de notre site, vous remarquerez que nous n’avons pas publié d’articles sur le sujet depuis la fin du mois d'octobre. Nous avons régulièrement rendu visite au site de Google dédié aux développeurs pour récupérer des chiffres actualisés. Mais nous avons constaté que le tableau de bord n’est toujours pas actualisé, même à l’heure où nous réalisons cet article.
Une maintenance un peu trop longue pour être vraie
Sous la dernière édition du graphique de la répartition du parc installé, une phrase indique depuis plusieurs mois que le flux d’information nécessaire pour la réalisation de ce tableau de bord est en cours de maintenance. Cela nous paraît long, surtout pour une entreprise comme Google qui maitrise l’ensemble de l’écosystème d’Android.
Un article publié cette semaine par nos confrères de PhoneArena a éveillé nos soupçons. Et si ce problème de maintenance n’était pas vraiment un problème de maintenance ? Et si le problème, c’était, une fois encore, la faiblesse d’Android Pie dans le parc installé d’Android ? Une faiblesse qui s’accentue d’année en année (maintenant, une version majeure d’Android n’a pas d’espoir d’animer plus de 40 % du parc installé, contre plus de 80 % chez iOS). Et une faiblesse qui fait tache à quelques semaines de la présentation d’Android Q. Eh oui, déjà !
Des chiffres qui ne sont pas glorieux
Notre dernier article est basé sur des chiffres collectés par Google sur la dernière semaine du mois d’octobre, soit à une période où les premiers terminaux sous Android 9.0 Pie étaient officialisés et où les constructeurs les plus rapides commençaient de déployer leurs premières mises à jour. En d’autres termes, Pie était encore loin d’être intégré dans les comptes (puisqu’une version apparaît dans le tableau de bord si elle comptabilise au moins 0,1 % du parc installé).
Oreo, qui fêtait sa première année de bons et loyaux services, atteignait 21,5 %. Nougat, principale version d’Android en octobre, atteignait 28,2 %. Et Gingerbread, une version officialisée fin 2010, était encore présent dans le tableau. L’avis de PhoneArena est le suivant : Google aurait honte des chiffres de la fragmentation. Nous pensons que non. En revanche, nous pensons que la firme travaille sur une recomposition du tableau de bord qui permettrait de moins mettre en avant le problème insoluble des mises à jour.