Cette année marque un tournant pour le pôle dédié aux composants de Samsung : c’est la première que la firme dévoile un second Exynos haut de gamme en moins d’un an. En effet, en début d’année, Samsung a présenté l’Exynos 9820, successeur du 9810 et cœur de la série Galaxy S10. Et ce mois-ci, Samsung a doublé la mise avec l’Exynos 9825, chipset du Galaxy Note 10 déjà aperçu chez Geekbench le mois denrier et qui reprend globalement les mêmes caractéristiques que son prédécesseur, avec deux petites nouveautés.
Un chipset qui a plus d'un tour dans sa gravure
Mais sont-elles si petites que cela ? À première vue, oui. Un léger changement dans la finesse de gravure. Une amélioration de la cadence de certains cœurs. Les deux cœurs Cortex-A75 passent de 2,31 GHz à 2,4 GHz. Et c’est tout. Seulement, nous pensons que le 9825 pave la voie à une nouvelle génération de chipsets chez Samsung. Pourquoi ? Parce qu’il est le premier chipset de Samsung gravé en 7 nm EUV. Deux informations à retenir dans cette caractéristique technique.
D’abord « EUV ». C’est l’acronyme anglais de Extreme Ultra Violet. Comme vous le savez, la gravure des chipsets est désormais faite grâce à un procédé appelé lithographie. Une image est imprimée sur le composant (grâce à des miroirs rétrécissant). La précision de l’image dépend de la longueur d’onde de la lumière. Le spectre lumineux est composé de toutes les couleurs (comme un arc-en-ciel) avec le rouge dans les longueurs d’onde les plus grandes et le violet dans les longueurs d’onde les plus courtes. Plus la longueur d’onde est courte, plus la lumière qu’elle porte est fine. D’où l’idée d’utiliser des ultraviolets extrêmes pour passer sous la barre des 8 nm.
Premier chipset 7 nm chez Samsung
Nous en venons à la seconde information : la gravure en 7 nm. Alors que d’autres fondeurs sont déjà en possession d’un chipset gravé en 7 nm (Qualcomm, Apple, Huawei), Samsung entre enfin dans l’ère du 7 nm. En effet, l’Exynos 9820 est gravé en 8 nm, accusant donc un très léger retard (qui n’a pas empêché le composant d’être tout aussi performant que le Snapdragon 855 de Qualcomm dans le Galaxy S10).
L’avantage de cette optimisation est double. D’abord, il a permis à Samsung d’augmenter légèrement la cadence des cœurs Cortex-A75 (avec un gain de réactivité sensible, selon Samsung). Ensuite, l’Exynos 9825 sera moins gourmand en énergie, un sujet hautement sensible en téléphonie. D’autant plus que le Galaxy Note 10 profite d’une batterie un peu plus légère que celle du Galaxy Note 9. Cette optimisation sera donc bienvenue.
Une belle fiche technique
Pour le reste, l’Exynos 9825 est tout à fait identique. Trois modules de processeurs : deux Exynos M4, deux Cortex-A75 et quatre Cortex-A55. Un GPU ARM Mali-G76 MP12. Un modem « Shannon 5000 » compatible LTE gigabit. Le support du Blueooth 5.0 et du WiFi ax. Intégration de Samsung Knox. Quatre emplacements pour barrettes de RAM au format LPDDR4X. Un coprocesseur neural. Le support des écrans 4K et de la capture vidéo jusqu’en 8K. Compatibilité avec les capteurs photo 32 mégapixels ou 16+16 mégapixels en configuration double. Voilà donc un chipset plus intéressant qu’il n’y paraissait au préalable.
