Tout savoir sur : Nintendo sort (enfin) Mario Kart Tour, le plus cher des jeux freemium
Il en aura fallu du temps pour que Nintendo et son partenaire, le studio japonais DeNA, sorte enfin Mario Kart Tour. Le jeu avait été annoncé en février 2018 et aurait dû sortir avant la fin du précédent exercice fiscal de l’éditeur (au 31 mars dernier). Mais cela n’a pu être possible, certainement parce que la technicité nécessaire pour un jeu tel que Mario Kart (lequel est fondamentalement multijoueur) n’est pas la même que pour Super Mario Run ou Fire Emblem Heroes, deux autres succès de la firme.
Lancement sur iOS et Android en même temps
Mais tout vient à point à qui sait attendre. Le jeu est enfin arrivé cette semaine, comme annoncé le mois dernier. Un lancement mondial en grande pompe et mixte, puisque le titre est proposé aussi bien sur iOS et que sur Android. Pas de jaloux donc (contrairement à Super Mario Run qui avait fait l’objet d’un lancement temporairement exclusif sur iOS). Vous pouvez donc télécharger le jeu dès maintenant.
Son poids initial est d’environ 130 Mo sur Android et 200 Mo sur iOS. Mais des fichiers supplémentaires doivent ensuite être installés après la première activation. Le jeu est conseillé à tous les joueurs de plus de 3 ans (c’est le PEGI minimum, ce qui veut dire qu’il n’y a pas de violence ou de propos déplacé). Notez aussi que jouer à ce jeu nécessite un compte « Nintendo » (le même que celui que vous avez peut-être déjà si vous êtes propriétaire d’une Wii U, d’une 3DS ou d’une Switch).
Des karts. Des peaux de bananes. Du fun
Le principe du jeu est relativement simple (surtout si vous êtes un habitué de la série) : les personnages de la série Mario s’affrontent dans des courses de karting sur des circuits loufoques où vous devrez sauter, voler, éviter la lave, rouler sous l’eau, ne pas vous avaler par une plante, tout en dépassant vos adversaires pour finir en pole position. Des objets à ramasser pendant la course vous aident à prendre l’avantage sur les autres compétiteurs de cette course, mais aussi du classement mondial. Puisqu’il y a évidemment des classements internationaux pour mettre en lumière les meilleurs pilotes.
Les circuits de Mario Kart Tour sont thématiques et s’inspirent des grandes villes du monde, comme Tokyo, Paris ou New York, ou de lieux symboliques comme les pyramides égyptiennes. Chaque joueur personnalise son gameplay en adoptant un kart, un pilote et une paire d’ailes pour voler au-dessus des obstacles. Chaque objet s’échange contre des étoiles à remporter pendant les courses et les différents défis. Et chaque pilote, kart et aile s’appuie sur des caractéristiques différentes. Les combinaisons sont donc très nombreuses.
Monétisation très appuyée
Mario Kart Tour est un jeu freemium dont les mises à jour seront fréquentes. Toutes les deux semaines, de nouveaux circuits seront proposés (et remplacent les circuits temporaires précédents) avec des pilots habillés de façon thématique. Eux aussi seront à débloquer dans la boutique intégrée. Le modèle économique du jeu s’appuie sur des achats intégrés. Deux sortes d’achats sont proposées. Les packs de rubis, lesquels remplacent les étoiles pour acheter des objets dans la boutique. Vous en avez pour tous les prix, de 3 euros à 75 euros. Et le « Pass Gold ».
Ce dernier est un accès premium vendu 5,49 euros par mois qui vous permet, pendant la période d’abonnement d’obtenir beaucoup plus d’objets en jeu (dont des étoiles), afin de débloquer des personnages (dont Mario) plus rapidement.Si vous lisez des articles chez nos confrères de la presse spécialisée, que ce soit aux États-Unis, en Europe (dont en France) ou au Japon, le Pass Gold semble faire l’unanimité… contre lui. Pour deux raisons.
Aussi cher qu'Apple Arcade et Google Play Pass
D’abord, les fans de Mario et les gamers, préfèreraient certainement payer une seule fois pour débloquer tous les modes, les pilotes et les karts d’un coup. Un peu comme Super Mario Run (même si le modèle économique de ce dernier n’a pas été bien compris par les joueurs sur mobile). Ensuite parce que, pour le même prix, vous pourriez vous abonner à Apple Arcade ou à Google Play Pass, deux offres proposant des dizaines (voire des centaines) de jeux (et d’applications), tous dépourvus d’achats intégrés. Un abonnement à 5 euros pour un seul jeu fait donc pâle figure.