La Rédac LesMobiles
- publié le 14/04/2012 à 18h06
Il faut dire qu’entre temps, le bouche à oreille négatif et la médiatisation concernant les problèmes remontés par de nombreux clients qui n’arrivaient pas à passer d’appels le soir, ou qui devaient s’y prendre à plusieurs reprises pour joindre un correspondant, ont clairement joué en la défaveur du nouvel opérateur. Beaucoup de clients ont préféré jeter l’éponge plutôt que d’attendre que Free Mobile règle les problèmes de sous-dimensionnement des liens d’interconnexion entre son réseau et celui d’Orange (NDLR : qui assure l’essentiel de son réseau). Entre autres.
Sans parler de l’étude publiée par Capital, et reprise, là aussi, par la plupart des médias, dans laquelle on apprenait que 46% des appels échoueraient aux heures de pointe ! Une nouvelle fois, certains clients ont préféré retourner chez leur opérateur d’origine (ou concurrent), dont les tarifs ont été entre temps revus à la baisse, plutôt que d’attendre une amélioration de la part de Free Mobile, qui, il faut bien le dire, a préféré pendant longtemps se murer dans le silence plutôt que d’admettre qu’il rencontrait des difficultés.
Résultat, la fièvre est largement retombée, et la progression de la base de clients Free Mobile s’est très nettement ralentie. D’autant plus que les résiliations de la part de clients Free Mobile se sont multipliées, plusieurs milliers chaque jour, entre les déçus de l’opérateur et ceux qui voulaient tout simplement tester le réseau. Aujourd’hui, tous les opérateurs affirment voir revenir chez eux des clients Free Mobile, précisant pour certains voir plus d’arrivées de clients Free Mobile que de départs de clients vers Free Mobile.
Malgré tout, les prochains mois s'annoncent compliqués pour les opérateurs, et une partie des MVNO n’est pas pour autant sortie d’affaire. Ces acteurs vont devoir rivaliser d’imagination pour continuer à exister dans ce nouveau paysage mobile. Des rumeurs circulent sur de nombreux MVNO, et le mouvement de concentration est en marche. Quant à Free Mobile, dont le nombre de clients oscillerait entre 2,5 et 3 millions, il va devoir redoubler d’effort s’il veut que le bouche à oreille (le buzz) reparte dans le bon sens. La partie ne fait que commencer.
