Mais celles-ci deviennent de plus en plus courantes, même sur le segment des mobiles à moins de 200 euros (hors subvention opérateur). Les écrans deviennent Full HD. Les lecteurs d’empreinte apportent davantage de sécurité. La mémoire vive et le volume de stockage grandissent. Les capteurs photo s’améliorent. Les coques sont en métal ou en verre minéral, etc. En clair, les fiches techniques des smartphones à moins de 200 euros flirtent avec celles des modèles à 300 euros proposés il y a moins de deux ans.
Contrairement au segment haut de gamme, le milieu de gamme est non seulement très très actif, avec un renouvellement semestriel des smartphones, mais aussi très hétérogène avec des produits plutôt fonctionnels, touche-à-tout et bien finis d’un côté, ou des mobiles dits spécialisés de l’autre (selfy et/ou photo, protection de la vie privée, protection contre l’eau). Le système d’exploitation est « très » majoritairement Android (sinon exclusivement), mais les interfaces diffèrent légèrement d’un modèle à l’autre en fonction de la stratégie du constructeur : ROM customisée, surcouche légère ou Android dans son plus simple appareil. Notez d’ailleurs que ces mobiles font très rarement l’objet de mises à jour majeures d’Android. La rentabilité se joue même à ce niveau-là.
Voici donc nos cinq smartphones préférés sur le segment des terminaux avec écran de 5 pouces vendus à moins de 200 euros. Une sélection qui n’engage que la rédaction de LesMobiles.com selon les prises en main que nous avons faites, les fonctions premium incluses et l’évolution du prix de vente depuis le lancement. Ce classement est voué à évoluer avec le temps. N’hésitez donc pas à visiter cette page quand vous cherchez un mobile qui correspond à ces deux critères.
Huawei P8 Lite, « Le bon équilibre »
Ne confondez pas le P8 Lite, sorti en 2015, et le P8 Lite (2017), mélange gourmand entre le Honor 6X et le P9 Lite. Le P8 Lite est certes en 2017 un smartphone qui a pris de l’âge, mais qui a également beaucoup baissé en prix. Version allégée du P8, le P8 Lite est une bonne réussite pour le segment des 5 pouces à 200 euros ou moins. Il propose un châssis plutôt élégant, même si les matériaux en trompe-l’oeil ne sont pas premium. Toutefois, la qualité de l’assemblage est plus que correcte.
La plate-forme est basée sur un écran 720p de 5 pouces, protégé par du verre Gorilla 3 de Corning, et un octo-core Kirin 620 cadencé à 1,2 GHz. Ce dernier est accompagné par 2 Go de RAM, 16 Go de stockage, une connectivité complète (dont la radio FM), un capteur photo de 13 mégapixels plutôt étonnant et une webcam de 5 mégapixels sans éclat. L’ensemble est alimenté par une batterie de 2200 mAh et animé par EMUI 5.0 (sur une base Android 5.0 Lollipop).
Ses atouts sont un design moderne, une surcouche complète (même si EMUI peut parfois manquer de subtilité) et des photos de bonne qualité quand les conditions lumineuses sont au rendez-vous. Son plus gros point faible est une autonomie très moyenne qui vous obligera parfois à brancher le téléphone à une prise. Pour le reste, il reste dans la bonne moyenne.
En un an et demi, le P8 Lite a beaucoup perdu de sa valeur, comme nous l’annoncions en préambule. En effet, il était proposé à son lancement à 250 euros et il fait désormais partie de ce top 5 à moins de 200 euros. Il est proposé à partir de 150 euros (soit 40 % de moins).
Alcatel Shine Lite, « Le plus élégant »
Le Shine Lite d’Alcatel est le plus récent de cette sélection. Il est aussi le plus cher, puisque son prix flirte encore généralement avec les 200 euros (certaines boutiques le proposent cependant entre 170 et 180 euros). Il est cependant le mieux équipé et peut-être même le plus « fin » dans sa proposition puisque le Shine Lite est le seul à proposer un design en verre minéral sur ses deux faces (du Dragontrail d’Asahi Glass), un châssis en métal pour les tranches et un lecteur d’empreinte au dos.
La fiche technique du Shine Lite inclut le MT6737 de MediaTek (quad-core cadencé à 1,3 GHz), un écran 720p de 5 pouces, 2 Go de RAM, 16 Go de stockage, une batterie de 2460 mAh, un capteur photo de 13 mégapixels, une webcam de 5 mégapixels (avec flash frontal) et toute la connectivité classique, dont la radio FM. Sans oublier bien évidemment le lecteur d’empreinte signalé précédemment.
Son principal atout est son design, mais c’est aussi l’un de ses points faibles : le verre, c’est beau, mais ça glisse. Et le Shine Lite glisse beaucoup. Le mobile compte aussi sur deux autres petites faiblesses : le chipset et l’autonomie, tous deux un peu justes. Pour contrebalancer cela, le Shine Lite peut compter sur une construction de très bonne facture et un équipement un peu plus complet que la moyenne.
Avec cette fiche technique, ses qualités et ses matériaux, le Shine Lite aurait pu devenir le numéro 1 de ce classement. Mais ces petits défauts et son prix encore un peu élevé vis-à-vis de la concurrence le place en seconde position.
Lenovo Moto G4 Play, « Le plus endurant »
Présenté en mai 2016, mais disponible à la vente à la fin de l’été seulement, le Moto G4 Play est le premier smartphone estampillé « Play » du catalogue de Lenovo/Motorola. Ce suffixe permet d’identifier chez ce constructeur les déclinaisons low-cost de modèles emblématiques. Le Moto G4 Play est donc une version plus petite, moins puissante et moins bien équipée du Moto G4. En contrepartie, le G4 Play est aussi bien moins cher. Quand le Moto G4 est lancé à 229 euros, le Moto G4 Play se positionne d’emblée à 169 euros.
Techniquement, le Moto G4 Play est un Moto G 3e gen avec deux petites différences : la batterie est plus grande (2800 mAh), offrant une autonomie bien plus importante, et le capteur photo moins précis, à 8 mégapixels au lieu de 13. Pour le reste, aucun changement : écran 720p de 5 pouces avec verre Gorilla 3 de Corning, Snapdragon 410 (quad-core cadencé à 1,2 GHz), 2 Go de RAM, 16 Go de stockage interne, webcam 5 mégapixels et Android dans une version très épurée.
Motorola se targue tant d’offrir une expérience logicielle presque identique aux Nexus que la marque se prend même au jeu des mises à jour : le G4 Play est l’un des rares de cette sélection qui bénéficie d’une mise à jour vers Nougat. C’est certainement l’un de ses principaux atouts, avec sa prise en main qualitative, sa construction solide et sa belle autonomie. La batterie amovible en sera un autre pour certains d’entre vous. En revanche, en photo, il est plutôt moyen...
Proposé au lancement à 169 euros, le G4 Play est aujourd’hui facile à trouver à 140 euros, ce qui en fait l’un des moins chers du marché sous Nougat. Un détail important, car, grâce à cela, vous pourrez certainement l’utiliser plus longtemps.
Wileyfox Swift, « Le moins cher »
Voici l’une des meilleures petites surprises de l’année 2016 : le Swift de la marque britannique Wileyfox. Développé en prenant le OnePlus One comme modèle (allant même jusqu’à reprendre le matériau « Sandstone » emblématique de la marque chinoise), le Swift pourrait sans complexe être son petit frère. D’autant plus que Wileyfox a choisi, certainement sans en savoir les conséquences, la même ROM customisée que OnePlus pour son premier smartphone : Cyanogen OS.
Le petit Swift propose pourtant, dans l’absolu, une fiche technique similaire, voire moins bonne que certains concurrents. Elle est composée d’un écran 720p de 5 pouces, protégé par un verre Gorilla 3 de Corning, un chipset Snapdragon 410 (quad-core cadencé à 1,2 GHz), de 2 Go de RAM, de 16 Go de stockage, d’une batterie de 2500 mAh, d’un capteur photo de 13 mégapixels signé Samsung et d’une webcam de 5 mégapixels.
Offrant une prise en main qualitative, le Swift a quelques atouts dans sa manche : les photos qu’il produit sont correctes, son écran et son interface sont fluides et son autonomie est très bonne. Nous ajoutons à cela l’intégration de Cyanogen OS qui était, avant son abandon, une bonne alternative aux surcouches des constructeurs plus connus. En outre, sa coque est amovible et sa batterie peut être extraite pour la remplacer en cas de besoin. En revanche, son principal défaut est le Snapdragon 410, un chipset qui, aujourd’hui, est bien en dessous de la concurrence.
Lancé à 179 euros début 2016, il est aujourd’hui vendu, en open market, à 130 euros. Ce qui en fait une très bonne affaire. Et c’est là certainement son meilleur argument face aux propositions des marques concurrentes : pour des performances proches, le Swift est plus accessible.
Samsung Galaxy J3 (2016)
Le Galaxy J3 (2016) est le successeur spirituel d’un modèle emblématique : le Galaxy J5 premier du nom, l’un des best-sellers de 2015. Il en reprend en grande partie le positionnement, c’est-à-dire un mobile coincé entre l’entrée de gamme et le coeur de gamme. Mais il subit aussi quelques modifications qui défavorisent son positionnement dans notre classement des meilleurs smartphones 5 pouces à moins de 200 euros. Cela se ressent notamment au niveau du chipset, mais également de la photographie.
La fiche technique du Galaxy J3 (2016) est basée une dalle Super AMOLED 720p de 5 pouces, protégé par un verre minéral signé Asahi Glass, et un quad-core Spreadtrum SC9830, un quad-core Cortex-A7 cadencé à 1,5 GHz. La technologie au coeur de ce chipset date un peu, notamment en 2017. À cela s’ajoutent 1,5 Go de mémoire vive, 16 Go de stockage interne ainsi qu’une batterie de 2600 mAh, laquelle est amovible. Le capteur photo principal est un modèle 8 mégapixels, tandis que la webcam offre une définition de 5 mégapixels. Le tout fonctionne sous Lollipop.
ll y a deux défauts dans ce mobile : le chipset, qui ne tient pas la comparaison avec le Snapdragon 410, et la version d’Android, datée même au lancement du téléphone. Cependant, il y a aussi quelques qualités, comme les photos produites par son capteur, meilleures qu’attendu, l’autonomie du téléphone, supérieure à la moyenne, le lecteur vidéo de Touchwiz, largement au-dessus de la concurrence, et la construction du mobile, solide et bien faite.
Le J3 (2016) est donc un smartphone avec de nombreuses qualités qui souffre d’un petit manque de modernité en son coeur. Ce mobile est proposé à moins de 150 euros chez certaines boutiques, sinon entre 160 et 170 euros dans la majorité des enseignes d’électronique. Un prix qui reste raisonnable.