Un an après le lancement de l'économique, mais non moins intéressant, Xperia M, Sony a décidé de lui apporter un successeur. Il l'a logiquement baptisé Xperia M2, un « 2 » qui change tout. Si les suites sont souvent décevantes, le constructeur a tout mis en oeuvre pour que celle-ci échappe à la règle. Les changements opérés sont nombreux et promettent beaucoup. Précisons toutefois que pour Sony, le Xperia M2 remplace en réalité le Xperia SP.
En effet, Sony a privilégié de véritables avancées technologiques, au risque d'augmenter un peu ses prétentions tarifaires. Nouveau processeur. Nouvel écran. Nouvel appareil photo. Connectivité complète. Le Xperia M2 fait mieux que son prédécesseur dans tous les domaines à en croire sa fiche technique. En voici un rappel :
- Android 4.3 Jelly Bean
- écran qHD (960 x 540 pixels) de 4,8 pouces
- processeur quad-core Snapdragon 400 1,2 GHz
- GPU Adreno 305
- 1 Go de RAM
- 8 Go de mémoire interne (+ microSD)
- APN Exmor RS 8 mégapixels
- webcam VGA
- connectivités 4G / NFC / Wi-Fi / Bluetooth
- batterie 2300 mAh
- dimensions : 139,65 x 71,1 x 8,6 mm
- poids : 148 grammes
En contrepartie, le Xperia M2 est disponible pour environ 250 ? un peu partout, soit une hausse d'une cinquantaine d'euros en comparaison du premier modèle. Se justifie-t-elle également une fois le mobile entre les mains ?
Plus clinquant, mais aussi plus salissant
Bond technique, mais aussi esthétique. Le Xperia M2 ne partage pas grand chose avec son grand frère, si ce ne sont les coloris proposés : noir, blanc et violet. Tout d'abord, il est bien plus grand. La faute à un écran de 4,8 pouces cerné de bordures relativement larges sur les côtés, mais aussi en haut pour accueillir l'indispensable haut-parleur, la webcam et le logo Sony et en bas pour accueillir une LED multicolore.
Ensuite, son design le rapproche bien plus des Xperia Z auxquels il empreinte une conception unibody et lisse grâce à l'ajout de plaques de verre à l'avant et l'arrière. Soulignons que l'appareil photo et le flash sont parfaitement intégrés et ne dépassent pas. Agréable à prendre en main, le Xperia M2 l'est beaucoup moins à nettoyer. Gare aux traces de doigt !
Dans la galerie, la LED reprend la couleur dominante des photos.
On y retrouve également le bouton de mise sous tension rond en aluminium désormais caractéristique de la gamme. Il a été placé au milieu de la tranche droite, au-dessus des commandes du volume et d'un déclencheur physique pour la fonction photo. En revanche, l'étanchéité a été laissée aux modèles plus huppés même si l'on pourrait penser le contraire à la vue de la trappe qui protège les emplacements microSIM et microSD (à droite) et du haut-parleur, bien caché en bas. La prise jack (en haut) et le port microUSB (à gauche) ont, eux, bien étaient laissés à l'air libre.
Le confort d'un grand écran
Nous l'avons déjà signalé, le Sony Xperia M2 est loin d'être aussi compact que son prédécesseur. Ses dimensions se justifient par la taille de l'écran : 4,8 pouces. Positionnement oblige, la définition a été limitée au qHD (960 x 540 pixels) mais la qualité des couleurs et des contrastes ainsi que l'ouverture des angles de vision suffisent à compenser et offrent un confort très appréciable à l'utilisation.
Une surcouche légère mais efficace
L'interface utilisateur de Sony n'est pas déplaisante non plus. Elle apporte quelques thèmes, des réglages rapides, quelques widgets et des micro-applis sans pour autant dénaturer Android, livré en version 4.3 Jelly Bean. On retrouve ainsi trois touches de navigation virtuelles et plusieurs bureaux (jusqu'à 7) où pourront être placés des widgets et des raccourcis vers les applications installées, et autrement accessibles depuis le menu principal. Celui-ci a été agrémenté d'un volet regroupant les options de recherche et d'affichage à tirer depuis le bord gauche.
Le mode STAMINA peut faire gagner quelques précieuses heures d'autonomie.
Sony ajoute également plusieurs applications maison dont une suite multimédia complète incluant Playstastion Mobile (pour le jeu), Track ID (un outil de reconnaissance musical) et Video et Music Unlimited (services à la demande). Sont également présents un agrégateur de news (Actualités Socialife) et une sélection d'applications à télécharger (Sony Select), en plus d'applications tierces offertes ou liées à une période d'essai, comme le GPS de Garmin. En bref, il y a de quoi faire et le Play Store permettra évidemment d'étoffer sa logithèque au besoin, dans la limite des 5 Go de mémoire interne réellement disponibles à moins d'investir dans une carte mémoire.
La liseuse de Sony apparaît également dans la liste des applications pré-installées. Elle n'est cependant pas disponible en France.
Fausse note avec le haut-parleur
Pour ne rien gâcher, l'interface et fluide et réactive. Nous n'en attendions pas moins compte tenu de la plateforme qui anime le Xperia M2 : un Snapdragon 400 composé d'un CPU à quatre coeurs Cortex-A7 cadencés à 1,2 GHz et d'un GPU Adreno 305, le tout complété par 1 Go de RAM. Il est également suffisamment armé pour offrir une expérience multimédia décente.
Pas de surprise avec le Snapdragon 400 : 17000 points sur AnTuTu, presque 5000 sur 3Dmark.
La plupart des jeux devrait tourner sans accroc. C'était le cas de N.O.V.A. 3 et Dead Trigger 2 lors de notre test. Le bilan est plus mitigé en lecture vidéo. Certains formats, comme le MKV, seront décodés péniblement alors que d'autres, comme le MP4, le seront sans peine et jusqu'en HD 1080p. Nous avons alors particulièrement apprécié l'affichage confortable du Xperia M2 mais regretté la position du haut-parleur, sur la tranche inférieure. Là où vient se poser la main lorsque l'on tient l'appareil en paysage (c'est également valable en jeu).
D'un autre côté, la qualité du son qu'il produit laisse à désirer. Puissant, il manque de clarté et fait un peu « brouillon ». Ce défaut ergonomique s'avère finalement presque être une qualité. Pour les mélomanes, ce sera donc casque obligatoire.
Plaisant mais un peu décevant en photo
La photo fait également un bond en avant depuis le Xperia M. Sur le plan technique, avec un capteur Exmor RS qui passe de 5 à 8 mégapixels (compatible HD 1080p en vidéo). Sur le plan logiciel, également, puisque le Xperia M2 hérite de l'application photo livrée avec les modèles haut de gamme, laquelle inclut notamment un mode manuel, un mode de prise de vues sélectif (prises en rafale avec sélection du cliché le plus réussi) et plusieurs effets artistiques ou impliquant la réalité augmentée.
Prendre des photos devient amusant et la présence d'un déclencheur physique sur la tranche ne fait qu'ajouter au plaisir. Malheureusement, nous ne pouvons nous empêcher d'être un peu déçus à la vue des clichés produits. Les couleurs peuvent paraître un peu ternes et les détails beaucoup trop accentués. Soulignons tout de même une bonne gestion du bruit en basse luminosité, ce qui n'est pas rien !
Photo prise avec le Sony Xperia M2
Pour qui cherche un smartphone polyvalent sans casser sa tirelire
Le Xperia M était un bon smartphone mais manquait un peu de punch. Son successeur fait mieux dans presque tous les domaines. Design plus qualitatif. Ecran plus confortable. Performances accrues. Connectivité complète, 4G incluse. Seule la fonction photo nous a quelque peu déçus par son traitement logiciel poussif. Nous regrettons également qu'Android ne soit pas livré dans sa dernière version mais une mise à jour vers KitKat est d'ores et déjà prévue.
L'écart de prix avec le premier modèle semble donc justifié. Pour 250 ?, nous pouvons difficilement attendre plus d'un grand constructeur. Evidemment, il existe des alternatives moins coûteuses, comme le Wiko Wax, mais la qualité du suivi logiciel n'est généralement pas la même...