Avec ses premiers smartphones, Wiko ne misait que sur le prix. La chenille s'est depuis changée en papillon. Le constructeur timide du début n'est plus. En quelques mois, il est parvenu à se créer une identité propre qu'il affirme à travers des appellations aussi poétiques qu'accrocheuses et des designs aboutis. Dernier exemple en date, le Rainbow que nous testons aujourd'hui incarne parfaitement cette nouvelle vision.
Smartphone de caractère, le Rainbow joue la carte de la couleur et parvient à accrocher l'oeil avant le porte-monnaie. Il n'en est pas moins économique puisqu'il est proposé au prix de 149,90 ?. S'ajoute à cela une fiche technique convenable, sans en faire trop, et dont voici un rappel :
- Android 4.2.2 Jelly Bean
- écran HD (1280 x 720 pixels) de 5 pouces
- processeur quad-core MT6582 cadencé à 1,3 GHz
- GPU Mali-400
- 1 Go de RAM
- 4 Go de mémoire interne (+ microSD)
- APN 8 mégapixels
- webcam 2 mégapixels
- double SIM
- connectivités H+ / WiFi / Bluetooth
- batterie 2000 mAh
- dim : 146 x 74 x 9,3 mm
- poids : 167 grammes
Il porte bien son nom !
Le Wiko Rainbow attire inévitablement le regard avec son large choix de coloris. Outre les classiques blanc et noir, il est également proposé en fuschia, corail, jaune fluo et turquoise (comme notre modèle de test). Et, autant le dire, Wiko n'y va pas avec le dos de la cuillère. Les teintes sont appliquées à l'intégralité du capot, lequel remonte jusqu'aux flancs et encadre la vitre avant, mais aussi au haut-parleur en guise de rappel.
Sur le plan ergonomique, pas de surprises. Comme à son habitude, le constructeur a conservé les touches de navigation Android sous l'écran au lieu de s'en débarasser pour réduire les dimensions du smartphone. La bordure haute est du même accabit puisqu'elle accueille le haut-parleur, une LED de notification et une webcam. Les bordures latérales sont également larges. Petites mains, s'abstenir.
Une encoche permet de retirer le capot sans trop de peine?.
Pour des mains moyennes, en revanche, la prise en main est confortable. Le plastique employé pour le capot amovible est plutôt de bonne facture et doux au toucher. Le bouton d'alimentation placé sur la tranche droite est facile d'accès. Il faudra en revanche s'habituer à aller chercher du côté gauche pour trouver les commandes du volume et sur le haut pour le microUSB et la prise jack.
De la couleur, il y en a même sous le capot !
L'un des meilleurs écrans dans sa catégorie
Si le Rainbow en impose écran éteint, c'est aussi le cas une fois celui-ci allumé. Malgré son prix, il se permet de proposer un affichage très lumineux de 5 pouces pour une résolution HD (1280 x 720 pixels). Les angles de vision sont de plus relativement larges et les couleurs, vives et chaleureuses. Dans cette catégorie de prix, Wiko fait plutôt fort là où d'autres se contentent de résolutions souvent bien inférieures (qHD, voire WVGA).
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Android dans son plus simple appareil
Il y a des choses qui ne changent pas chez Wiko. Android n'est pas à jour (4.2.2 Jelly Bean) et pratiquement livré en version « stock ». Un écran de verrouillage enrichi de quelques raccourcis (appareil photo et appel), des icônes à peine redessinées et c'est à peu près tout.
Nous retrouvons donc un bureau composé de plusieurs panneaux (9 au maximum) où pourront être placés des widgets et des raccourcis vers les applications installées, et autrement accessible depuis le menu principal. Sans oublier le panneau de notifications et ses réglages rapides. Une interface utilisateur épurée, approuvée et réactive grâce à une plateforme modeste mais néanmoins efficace.
Pour utiliser les chiffres, il suffit de glisser le doigts sur la lettre correspondante. Pratique et rapide.
Un peu trop chiche en mémoire interne
En effet, contre toute attente, la plateforme à base du MT6582 de MediaTek s'avère capable d'assurer des tâches diverses et variées en plus d'assurer une navigation fluide tout du long. Rappelons qu'elle se compose d'un CPU à quatre coeurs Cortex-A7 1,3 GHz, d'un GPU Mali-400, de 1 Go de RAM et de 4 Go de mémoire interne. Un dernier point pour le moins épineux puisqu'une fois Android installé, seuls 2 Go restent disponibles pour l'utilisateur. Gênant, dans la mesure où nombre d'applications refuseront d'être installées sur une carte mémoire (microSD jusqu'à 32 Go).
AnTuTu & Temple Run 2
C'est évidemment valable pour les jeux. Nous n'aurons notamment jamais eu le plaisir de tester Angry Birds Go! car impossible de libérer suffisamment d'espace. Nous ne parlons même pas de Dead Trigger 2 ou N.O.V.A. 3, notre « sélection de test » habituelle. Nous nous sommes donc contentés de Temple Run 2 qui a néanmoins tourné comme un charme.
En revanche, si vous souhaitez encombrer votre carte mémoire de vidéos haute définition, grand bien vous prenne. Nos fichiers de test (MKV compris) ont été décodés sans souci par le lecteur natif, et ce jusqu'en HD 1080p. Voilà un bon moyen de profiter de ce grand écran. Quant au haut-parleur, bon volume mais manque irrémédiable de finesse et de précision.
Un capteur sans prétention, mais maîtrisé
Comme ses cousins, le Rainbow laisse sortir un appareil photo protubérant au dos. Composant réellement trop encombrant ou pure effet de style ? Difficile à dire. Ce qui est sûr, c'est que nous avons déjà vu des capteurs plus grands confinés dans des châssis plus étroits. Celui-ci repose sur un capteur 8 mégapixels des plus classiques. L'application associée ne fait pas franchement dans l'originalité non plus puisqu'elle offre plusieurs modes mais finalement très peu de réglages manuels (tailles et ISO uniquement).
Malgré tout, nous sommes plutôt satisfaits des résultats obtenus. Le niveau de détails est acceptable. La gestion de la lumière et de l'exposition, également. Nous n'en attendions pas plus.
Photo prise avec le Wiko Rainbow.
Un rapport performances/prix fort intéressant
Wiko parvient à nous surprendre avec le design épuré mais coloré du Rainbow. La bonne impression se confirme à l'allumage grâce à un bel écran HD de 5 pouces. Nous pensions tenir là une jolie plateforme multimédia à prix raisonnable. Lecteur audio et vidéo plus que correct. Navigateur internet confortable. Appareil photo dans la bonne moyenne.
Malheureusement, la mémoire interne beaucoup trop juste se révèle être un véritable problème dès lors que l'on souhaite installer quelques applications et jeux. Friands de multimédia, vous voilà prévenus. Pour le même prix de 149,90 ?, il est désormais possible de trouver un Moto G, peut-être moins attrayant mais légèrement mieux équipé. C'est évidemment une affaire de priorités et de goûts...