La gamme Ace est l'une des plus anciennes du catalogue de Samsung à accueillir encore régulièrement des nouveaux modèles. Le premier est sorti en 2011. Depuis, un nouveau arrive chaque année sans compter les innombrables variantes. Signe que les ventes se portent bien et que le Coréen parvient à satisfaire l'attente sur le segment entrée de gamme malgré des alternatives toujours plus nombreuses. Et c'est aujourd'hui au tour du Galaxy Ace 4 de faire ses preuves.
Lancé à la fin de l'année 2014 au prix public conseillé de 179 ?, il est désormais possible de trouver le dernier représentant des Ace autour des 160 ? chez la plupart des revendeurs. Un tarif qui en fait l'un des smartphones 4G les plus abordables chez Samsung mais qui le place aussi en face de nombreux modèles d'autres marques, chinoises pour beaucoup mais pas seulement. Il y a notamment aussi le Xperia E3 de Sony.
C'est donc loin d'être gagné pour le Galaxy Ace 4, même s'il est plutôt bien placé sur la grille de départ avec sa fiche technique à première vue soignée. Jugez plutôt :
- Android 4.4 KitKat + TouchWiz
- écran Super AMOLED WVGA (800 x 480 pixels) de 4,3"
- processeur quad-core Snapdragon 410 cadencé à 1,2 GHz
- GPU Adreno 306
- 1 Go de RAM
- 8 Go de mémoire interne
- APN 5 mégapixels
- webcam 1,3 mégapixels
- connectivités 4G / Wi-Fi b/g/n / NFC / Bleutooth 4.0 / GPS
- batterie 1900 mAh
- dimensions : 128,9 x 65,8 x 9,1 mm
- poids : 126 grammes
Prise de risque minimale à l'extérieur
A première vue, le Galaxy Ace 4 ne se démarque pas vraiment. Pas de coloris flashy, comme on en trouve chez Microsoft, Sony ou encore Wiko. Samsung fait dans le classique : blanc ou noir. Nous retrouvons également l'habituel liseré argenté qui borde la face avant avec des rappels aux niveaux du haut-parleur, aligné avec une webcam, et du bouton mécanique, entouré de deux touches sensitives. Au milieu, l'écran occupe évidemment la majeure partie de l'espace. Soulignons au passage l'absence des capteurs de luminosité/proximité pour l'ajustement automatique de la luminosité.
En tournant le smartphone, vous remarquerez que le liseré argenté, en plus de couvrir une partie des tranches évidemment, entoure également le micro en bas (mais pas le port microUSB à sa gauche) et la prise jack en haut. Bien que la pièce soit en plastique, c'est tout de même rassurant de savoir que, même en retirant le capot aux emplacements microSIM et microSD ou à la batterie, rien ne devrait bouger autour de la prise, généralement assez fragile. D'ailleurs, les boutons ne bougeront pas non plus puisqu'ils sont intégrés entre le cadre et le capot, à droite pour l'alimentation et à gauche pour le volume.
Il faut entièrement retourner le smartphone pour trouver la seule réelle originalité du smartphone. Une bande striée traverse le capot dans sa longueur. La signature de Samsung est prise dedans, tout comme l'appareil photo, ainsi séparé du flash et du haut-parleur qui l'entourent. L'intention était louable mais le résultat n'est pas vraiment probant. Ces lignes en relief n'apportent pas grand chose à la prise en main et confèrent au smartphone une allure de jouet pour enfant, type voiture de course miniature. Le seul réel avantage, c'est que vous n'aurez pas de traces de doigts sur cette partie mais il y en aura tout de même à côté.
Attention, cela n'enlève rien au fait que le smartphone soit agréable à manipuler. Son format est idéal. Il n'est ni trop lourd ni trop léger. Nous avons trouvé un peu de jeu au niveau du bouton mécanique sous l'écran mais c'est le seul réel reproche que nous ayons à formuler concernant la construction qui semble plutôt solide malgré l'emploi exclusif de plastique et un capot peut-être un peu trop facile à retirer. Attention aux chutes tout de même, donc.
La résolution ne fait pas tout !
Si nous devions désigner le plus bel atout du Galaxy Ace 4, ce serait sans doute l'écran. Avec une diagonale de 4,3" pour une définition de 800 x 480 pixels, ce n'est peut-être pas le plus fin (loin de là, même) mais la technologie Super AMOLED de Samsung apporte un tel confort avec ses couleurs vives, sa bonne luminosité et ses angles de vision très ouverts qu'elle suffit presque à compenser. Sorti du navigateur internet, on en prend tout simplement plein la vue même si nous regrettons la taille parfois gênante pour la saisie de texte.
Allégé, TouchWiz passe un peu mieux
Nous retrouvons donc un Android éclatant. La version installée est ici 4.4.4 KitKat, évidemment accompagnée du malaimé TouchWiz. La surcouche de Samsung a pourtant quelques atouts. L'interface est plus conviviale que celle de Google avec ses touches de couleurs ajoutées un peu partout (même s'il vaut mieux aimer le bleu). Le centre de notification est mieux agencé avec des réglages rapides toujours à portée de main. Le gestionnaire de multitâche est plus lisible. Sans oublier quelques fonctionnalités inédites comme le mode Ultra économie d'énergie.
L'apparence des applications système (appel, messagerie, répertoire, galerie, etc) est également modifiée, mais pas les fondements d'Android. Le bureau est conservé, avec ses panneaux multiples, ses widgets et ses raccourcis, tout comme le menu principal qui regroupe toutes les applications installées et les boutons de navigation sont réglementaires. Nous retrouvons également la suite logicielle de Google et, surprise, très peu d'applications supplémentaires.
Le smartphone est livré avec la boutique GALAXY Apps et Dropbox. Samsung a sans doute préféré allégé sa surcouche compte tenu du peu de mémoire disponible (8 Go, dont 3 occupés par le système) et ce n'est pas plus mal. En fait, nous n'en gardons que le meilleur, ou presque puisque, malgré cela, la réactivité n'est pas toujours de mise.
Des performances correctes mais sans plus
Il arrive encore que le système ralentisse et nous nous demandons bien pourquoi puisque nous avons déjà vu Android tourner proprement sur des configurations équivalentes voire plus légères. Cela n'arrive heureusement pas souvent et nous avons rapidement retrouvé nos marques puisque nous avons déjà eu l'occasion de tester quelques smartphones sous Snapdragon 410, dont d'autres Galaxy mais aussi l'Ascend G620S de Huawei et le Pop 2 d'Alcatel OneTouch. Pour rappel, le chipset se compose d'un CPU quad-core Cortex-A53 cadencé à 1,2 GHz et d'un GPU Adreno 306. Il est, comme souvent, servi avec 1 Go de RAM.
Pas de surprises sur les benchmarks, avec un score légèrement supérieur à 21 000 points sur AnTuTu et inférieur à 3 000 points au test Ice Storm Extreme de 3DMark. Nous avons aussi lancé Basemark OS II pour la forme. Ces scores se traduisent notamment par des performances convenables en jeu. Dead Trigger 2, FPS 3D plutôt nerveux, tourne relativement bien avec les graphismes au niveau intermédiaire malgré les habituels ralentissements en début de partie. Nous avons également pu jouer à Angry Birds Go! sans souci. Vous pourrez donc vous amuser, sans toutefois espérer obtenir des graphismes d'une grande finesse.
De toute manière, si la limitation ne venait pas du chipset, elle viendrait de l'écran qui, malgré l'affichage de qualité, dispose d'une définition trop faible. C'est d'ailleurs le problème qui se pose en lecture vidéo. Le CPU parvient à décoder des fichiers HD 1080p mais cela n'a pas grand intérêt ici. Retenons plutôt que le lecteur natif reconnaît les codecs les plus courants et gère l'affichage des sous-titres. Une bonne surprise, donc. Soulignons au passage que le haut-parleur n'est pas très puissant mais il est au moins possible de le pousser à fond sans entendre trop de parasites.
En photo, c'est tout ou rien !
Reste l'appareil photo à découvrir et nous devons bien avouer que nous n'attendions pas grand chose du capteur 5 mégapixels du Galaxy Ace 4. Impression confirmée à l'ouverture de l'application dédiée, où nous trouvons quelques modes automatiques joliment présentés dans un caroussel et... pas grand chose d'autres. Deux-trois raccourcis dans le viseur. Un menu pas très accueillant pour les quelques commandes manuelles. En fait, il n'y a que la sensibilité (entre 100 et 400 ISO). La mise au point est de plus très lente et, pour peu que vous n'ayez pas déclenché dans la fraction de seconde qui suit, l'opération recommencera avant la prise. Vous pouvez donc d'ores et déjà oublier les photos à la volée.
Pourtant, à la sortie, le Galaxy Ace 4 nous a réservé quelques bonnes surprises. Il lui faut malheureusement un bon éclairage naturel pour cela. Les clichés sont alors très corrects, avec un niveau de détails satisfaisant et homogène, peu de bruit et des couleurs plutôt réalistes. L'exposition automatique est rarement parfaite mais jamais catastrophique. En revanche, dès que la luminosité baisse un peu, le capteur ne voit pratiquement plus rien comme s'il faisait nuit noir.
Un smartphone pas inintéressant
Après quelques jours passés avec le Galaxy Ace 4, nous devons bien avouer avoir été agréablement surpris sur certains points. Le premier a été l'affichage. Malgrè la définition plutôt faible, la technologie Super AMOLED apporte un confort inégalé dans cette gamme de prix. Le second a été l'OS. TouchWiz a été allégé pour n'en laisser finalement que le meilleur, à savoir une interface colorée et finalement assez conviviale. Finissons avec la photo, même si le capteur embarqué est également capable du pire.
Nous n'avons pas inclus le Snapdragon 410 à la liste des bonnes surprises pour deux raisons. La première, c'est que nous le connaissions déjà. Et même très bien, ce qui nous amène à la deuxième raison. S'il est capable de performances correctes, il est déjà présent à bord de nombreux smartphones dont beaucoup sont plus abordables. Pour un prix compris entre 160 et 180 ?, c'est donc le minimum attendu.
Autrement dit, le Galaxy Ace 4 n'est pas un excellent rapport qualité/prix. L'écran peut justifier le supplément (comme le design dans le cas du Xperia E3 de Sony) mais, si ce n'est pas une priorité, autant aller voir ailleurs : le Pop 2 d'Alcatel OneTouch, l'Ascend G620S de Huawei ou encore le nouveau Moto E 4G de Motorola pour ne citer qu'eux.